PNH : l’engouement croissant chez les jeunes à l’aube de la 28e promotion

19 mai 2016

PNH : l’engouement croissant chez les jeunes à l’aube de la 28e promotion

Photo : UN/MINUSTAH

«  Dès la 9e année fondamentale, j’ai dit à ma mère que je voulais devenir policière. Mais elle s’y est toujours opposée », dit Sylviane Siméon, candidate âgée de 20 ans, à la fin de l’épreuve. Ce qui suscite son intérêt n’est pas tant la vocation, mais l’admiration qu’elle a pour sa cousine ayant récemment intégré la Police nationale d’Haïti, PNH. Et, c’est celle-ci qui lui a toujours suggéré de passer le concours de la PNH.

" Devenir policier pour servir mon pays », est sur toutes les lèvres, à l’instar de celle de ce candidat d’environ 28 ans." Pour lui, faire partie de la Police est un état de vie idéal.

 

 

 

En Haïti où le chômage frappe plus de la moitié de la population active, la police nationale d’Haïti, seule institution publique qui, depuis quelques temps, reçoit des inscriptions de manière permanente, focalise l’attention de milliers de jeunes.

A côté de l’engouement, il y a aussi le besoin de se caser qui touche une bonne partie des jeunes ayant manifesté le désir d’intégrer l’institution policière.

Davilma Famide ne le cache pas. Sa décision de devenir policière répond d’abord à une nécessité. Car, souligne-t-elle, ses parents lui avaient clairement signifié qu’ils n’avaient pas les moyens de lui payer des études supérieures.

 

 

 

Malgré le rejet de nombreuses candidatures, pour des raisons diverses, le nombre de dossiers retenus reste important. Rien que pour les épreuves intellectuelles, le 15 mai dernier, 14 054 postulants dont  2 132 filles étaient convoqués.

Des épreuves qui interviennent après un an consacré à la réception et l’analyse des dossiers de candidature. Elles seront suivies d’examens physiques, médicaux et psychologiques des candidats présélectionnés de l’ensemble du pays.

Le commissaire Corvil Emmanuel, responsable du centre de recrutement de la PNH à l’Académie nationale de Police, (ANP) est on ne peut plus clair sur ce qui est nécessaire pour réussir le concours d’entrée.

 

 

 

Réalisées par la PNH appuyée par la Police des Nations Unies, (UNPOL), ces épreuves, ne laissent planer aucun doute quant au sérieux du processus.

Pour Lantamé Okpan, responsable adjoint de la Section Administration et services généraux de l’UNPOL, cette rigueur vise à bâtir une police haïtienne forte et moderne qui soit véritablement au service de la population.

 

 

La 26e promotion composée de 1475 membres dont 186 femmes a été graduée le 10 mai dernier après 7 mois de formation de base.

Selon le plan de développement 2012-2016 de la PNH, l’institution poursuit plusieurs objectifs complémentaires à savoir : professionnaliser ses ressources humaines, renforcer ses capacités opérationnelles et institutionnelles,  et améliorer ses relations avec des institutions et organismes, tant nationaux qu’internationaux.

 

Antoine Adoum Goulgué.