Communiqué de presse : La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et les membres du « Core Group » insistent pour qu’un consensus soit trouvé entre tous les acteurs permettant l’organisation des élections en 2014.
Port-au-Prince, 29 avril 2014 - La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et les membres de la communauté internationale en Haïti représentés au sein du « Core Group » (les Ambassadeurs du Brésil, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, de la France, et de l'Union Européenne, le Chargé d'Affaires a.i. du Canada, et le Représentant spécial de l’Organisation des Etats Américains) notent, avec préoccupation, que certaines décisions importantes pour avancer vers la tenue des élections n’ont toujours pas été prises.
Cette situation retarde la mise en place des préparatifs nécessaires à l’organisation des élections, en 2014 qui sont si importantes pour la consolidation de la démocratie en Haïti. Suite à l’adoption des amendements à la loi électorale par la Chambre des députés le 1er avril, le Core Group invite le Sénat à se prononcer à son tour sur la loi électorale amendée afin que les élections puissent se tenir d’ici la fin de 2014.
D’autre part, et dans l’intérêt supérieur de la nation, le Core Group encourage tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à faire les concessions requises pour créer un climat de confiance mutuelle, de sérénité, facilitant le travail d’un conseil électoral offrant les garanties nécessaires pour la tenue d’élections transparentes et inclusives. Après plus de trois ans de retard, l’organisation de ces élections est un impératif pour le pays.
Dans le même esprit qui a inspiré le dialogue inter-haïtien et l’accord « El Rancho », nous encourageons la classe politique haïtienne à œuvrer pour le respect des délais constitutionnels et pour la résolution pacifique de cette crise pré-électorale. La non-tenue de ces élections cette année impliquerait la caducité du Parlement en janvier 2015, ce qui entrainerait une autre crise politique aux conséquences néfastes pour la démocratie haïtienne.