300 enfants de Cité Soleil participent à des activités culturelles et sportives au camp BRABAT 1

3 sep 2012

300 enfants de Cité Soleil participent à des activités culturelles et sportives au camp BRABAT 1

Le contingent brésilien BRABAT 1, en collaboration avec la section de la Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH et la Fondation ‘Timoun Bouke’ (‘enfants en difficulté’), a organisé le 1er septembre dernier dans sa base à Port-au-Prince une série d’activités culturelles, sportives et récréatives au profit de 300 enfants de Cité Soleil âgés de 4 à 17 ans. Cette manifestation, qui vise à créer un rapprochement entre les Casques bleus brésiliens et la communauté de Cité Soleil, a eu lieu en présence du représentant du Ministère de la Jeunesse et des Sports, Casséus André, du représentant de l’Ambassade du Brésil en Haïti, Daniel Guimaraes, du Chef de la Section RVC de la MINUSTAH, Thomas Kontogeorgos, du représentant de la section Protection de l’Enfance de la MINUSTAH, Alain Onziga et du Chef de BRABAT 1, le Major Alexandre Martinelly.


300 enfants de Cité Soleil participent à des activités culturelles et sportives au camp BRABAT 1


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Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

Organisée dans le cadre de la lutte contre la violence communautaire, cette journée a été marquée par une série d’activités sportives, de spectacles de danse, de chants et de folklore haïtien, de concours de dessin, de peinture et d’ateliers éducatifs, et a permis à 300 enfants de la commune de Cité Soleil de se familiariser avec les militaires brésiliens qui patrouillent quotidiennement dans leur quartier. C’est le cas de Jean Sindie, âgée de 15 ans, qui dit se sentir désormais rassurée. « Notre maison se trouve juste derrière le camp de BRABAT 1 à Cité Soleil et j’avais peur de ces militaires car je pensais qu’ils étaient méchants. Mais à partir d’aujourd’hui, je les considère comme mes amis car je suis habituée à eux », confie Sindie. Cette journée passée au Quartier Général des Casques bleus brésiliens à Tabarre a également été pour elle l’occasion de découvrir la ville car, dit-elle, c’est la première fois qu’elle sort de son quartier.

Quant à Louis Samantha Patricia, 9 ans, elle estime que cette activité permet aux enfants de se divertir et de faire connaissance avec le contingent brésilien. « Avant, j’avais peur des ces militaires, mais à présent j’ai compris qu’ils aiment les enfants et qu’ils veulent nous aider », dit-elle.

Conçue dans le but de renforcer les relations de proximité entre le bataillon brésilien de la MINUSTAH et les communautés qu’il dessert, cette journée a permis, pour le Chef de BRABAT 1, de réaffirmer l’engagement de la MINUSTAH à travailler avec le peuple haïtien. Selon le Major Martinelly, en entretenant de bons rapports avec la communauté, les Casques bleus peuvent compter sur son pour maintenir un environnement calme et stable dans la commune.

Cette activité, une première, figure aussi parmi les différents cadres d’ intervention de la section RVC de la MINUSTAH pour réduire la violence communautaire dans les quartiers défavorisés. Plusieurs activités similaires seront organisées à Port-au-Prince, aux Gonaïves et au Cap Haïtien à l’occasion de la Journée Internationale de la Paix qui sera célébrée le 21 septembre prochain, a pour sa part révélé le chef de la section RVC, Thomas Kontogeorgos.
Outre la consolidation des rapports entre Cité Soleil et BRABAT 1, cette journée a aussi permis de redorer l’image de cette commune longtemps perçue comme un repère de violence communautaire. Selon le Président de la Fondation « Timoun Bouke », Jean Samuel Irandor, l’événement ouvre des portes aux enfants de Cité Soleil qui est une zone selon lui fermée. « On dit que Cité Soleil est un repère de bandits et de gangs, mais cette activité nous a permis de montrer à la face du monde qu’il existe dans cette commune des enfants qui ont beaucoup de talents malgré les conditions socio-économiques difficiles dans lesquelles vivent leurs parents. Nous avons des enfants qui peuvent réaliser de grandes choses », s’est réjoui Jean Samuel Irandor.

Créée le 4 septembre 2006, la Fondation Timoun Bouke, une organisation partenaire de la Section RVC, a pour objectif de préparer les enfants de Cité Soleil à un avenir meilleur à travers la réalisation d’activités socio-éducatives.

Rédaction : Tahirou Gouro Soumana
Edition : Sophie Boudre