Sécurisation des élections, la PNH réajuste son plan après l’essai du 9 août.

22 oct 2015

Sécurisation des élections, la PNH réajuste son plan après l’essai du 9 août.

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

En prélude aux élections du 25 octobre, les acteurs en charge de la sécurisation des élections, se sont réunis en symposium les 12 et 13 octobre à Port-au-Prince. Il s’agit des directeurs départementaux de la Police Nationale d’Haïti, des responsables des bureaux électoraux départementaux (BED), des représentants du Conseil Electoral Provisoire, de l’UNOPS, de la Section d’assistance électorale de la MINUSTAH et des composantes policières et militaires de la MINUSTAH. Dès l’ouverture des travaux, la fermeté s’invite aux débats par la voix du Directeur général de la PNH Godson Orelus : « le 25 octobre, il y aura les élections présidentielles mais aussi des reprises des législatives dans des circonscriptions telles que Jérémie et Arcahaie.

 

La PNH ne peut pas se permettre de perdre ces reprises… Vous devez prendre toutes les mesures pour renforcer au maximum la sécurité dans ces communes », a déclaré M. Godson à l’endroit des délégations. Selon Frantz Lerebours, porte-parole de la PNH, « ce symposium a pour but de vérifier si les plans départementaux de sécurisation des élections s’arrimaient au plan intégré de sécurisation de la PNH ».

 

Après les communications du CEP, UNOPS et de la cellule électorale, chaque direction départementale de la PNH a présenté sa carte sécuritaire. « Vous devez dire comment vous répartissez les policiers et le matériel mis à votre disposition et ce, conformément au plan intégré de sécurisation », a requis Jean Saint Fleur, coordonnateur de la cellule électorale de la PNH.

 

Ce plan met l’accent sur la mobilité à travers des patrouilles dans les communes en mesures préventives. Le symposium concède néanmoins que des gardes fixes soient postés en zone à risque. Ce face à face des acteurs a été l’occasion de partager les préoccupations formulées par les uns à l’encontre des autres.

 

La PNH a annoncé une augmentation de ses effectifs, soit 10 000 policiers ainsi qu’une augmentation des véhicules et motocyclettes, au total 162 et 240 respectivement. Le déploiement des renforts sera fait à temps annonce, Jean Saint Fleur qui met d’ailleurs en garde contre l’absence injustifiée des policiers. « Les policiers qui ont l’intention de s’absenter le jour du vote sans motif valable doivent donner leur démission de la Police  dès à présent », a-t-il lâché d’un ton ferme face aux directeurs départementaux de la PNH. Selon lui, 70 policiers ont abandonné leur poste le 9 août ; chose intolérable à ses yeux. Le CEP par la voix de son directeur de la sécurité, le colonel Derby Guerrier, a rassuré que l’accès des représentants des partis aux lieux du vote ne pose plus problème car dit-il « les mandats seront distribués une semaine avant le vote ».

 

L’UNOPS a ensuite partagé avec la PNH son plan de distribution et de récupération du matériel électoral pour une meilleure couverture. Selon Saint Fleur, « ce symposium a tout son sens car il permet de renforcer la synergie qui unit la PNH, le CEP et UNOPS » avant d’annoncer à la population haïtienne : « le 25 octobre, les élections auront bien lieu et la PNH, appuyée par la MINUSTAH (à travers ses composantes policière et militaire, NDLR), a la capacité de sécuriser les élections du 25 octobre 2015.

 

Rédaction : Antoine Adoum Goulgué