10 ans après, l’eau potable revient dans les robinets à Petit Bourg de Port-Margot.

29 nov 2016

10 ans après, l’eau potable revient dans les robinets à Petit Bourg de Port-Margot.

 « Si jadis, les habitants de cette contrée buvaient de l’eau de la rivière à leur risque et péril, aujourd’hui, ils ont à leur portée des kiosques pour consommer de l’eau potable », a lâché la mairesse adjointe de Port-Margot, Nerlie Ylvert.  Dorénavant, s’approvisionner en eau potable à Petit Bourg n’est plus un souci pour les habitants de la 6ème section communale de Port-Margot depuis la construction et réparation de six kiosques dans la zone.

 

 « Depuis plus d’une décennie, l’eau ne coulait pas dans les robinets des riverains. Et, pour toute la commune de Port-Margot,  Petit Bourg est la seule section qui dispose aujourd’hui d’un réseau de distribution d’eau », précise Decius Roseline, une technicienne  en eau potable et assainissement, responsable communale de la Direction Nationale d’Eau Potable et d’Assainissement (DINEPA) pour la commune de Port Margot. Elle appelle le comité de gestion à jouer son rôle pour mieux servir les abonnés et protéger ce réseau qui rentre dorénavant dans le patrimoine de la DINEPA.

L’objectif du projet qui consistait à la base de réhabiliter le système d’adduction d’eau potable en vue de mieux combattre les maladies hydriques, change en même temps la qualité de vie des femmes et des enfants. Immaculla Volcy fait partie des heureux bénéficiaires. « Ces kiosques, nouvellement construits viennent changer les données », se réjouit cette mère de famille. En effet, la responsabilité de ramener de l’eau à la maison incombe souvent aux femmes et enfants et ce, malgré la distance à parcourir.

 À l’instar d’Immaculla, Frédéric Maslien, élève de 5ème année fondamentale d’une école privée de Petit Bourg de Port-Margot reconnait l’importance de ce projet qui, selon elle, va épargner la vie de beaucoup de membres de sa communauté.  « Les maladies liées à la consommation de l’eau douteuse peut entrainer de grave conséquence sur la vie des gens » a-t-elle expliqué

 

En marge de la cérémonie de remise de clôture des travaux, deux jeunes garçons déguisés en adultes ont exécuté une présentation scénique  pour sensibiliser les bénéficiaires à protéger les kiosques et mettre en pratique les règles d’hygiène pour se protéger contre les maladies liées à la consommation de l’eau contaminée.

Pour sa part, Eugenio Joseph, l’ingénieur qui était en charge des travaux, affirme que les kiosques sont alimentés par une fontaine d’une capacité de 50 m3, sont garanties pour une durée de plus de 25 ans. Pour ce faire, des travaux d’entretien seront nécessaires. Pour mieux exploiter l’eau des kiosques, stabiliser le sol et protéger l’environnement des sources, le responsable du Service d’Etudes d’Exécution et de Construction (SETEXCO) encourage les beneficiaires à organiser une campagne de reboisement.

Ce projet est financé  par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti  « MINUSTAH » à hauteur de 61500 dollars américains et les travaux ont été exécutés  par la firme Service d’Etudes d’Exécution et de Construction (SETEXCO), et profite à une population de plus de 3500 habitants dont 52% de femmes.

 

Rédaction : Jean Patrick Mackintosh