16 puits pour lutter contre les maladies dans le Sud d’Haïti

30 jan 2013

16 puits pour lutter contre les maladies dans le Sud d’Haïti

Plus de 500 familles de 16 communautés de Laborde, dans la troisième section communale des Cayes (Sud), ont désormais accès à l’eau potable avec la construction d’un puits par village.

16 puits pour lutter contre les maladies dans le Sud d’Haïti

Photo : UN/MINUSTAH

« Avant [la réparation du puits], il fallait parcourir plus de 3 kilomètres à pied pour aller chercher de  l'eau à la source ou à l’étang du village» explique Gilbert Delva, membre du comité de gestion du puits de Taivant 1, l’une des localités concernées. Depuis la réparation du puits doté d’une pompe à main, « nous avons accès à une eau de qualité », se réjouit-il.

Lafargue France, lui, explique que l’eau ainsi récupérée au seau était souvent souillée, causant des maladies diarrhéiques dans la zone. « Les gens utilisaient des récipients attachés à une corde, et la corde trainait par terre, source de contamination », poursuit le coordonnateur du Rassemblement des Objectifs Jeunes Techniciens Agricoles de Taivant (ROJETAT).

Afin d’améliorer les conditions de vies des habitants de Laborde, une zone rurale pauvre en infrastructures sanitaires, son association communautaire a foré 7 puits de 140 pieds et réparé 9 autres avec le concours d’une entreprise locale. Chaque puits est doté d’une pompe à main.

Inaugurés le 28 janvier dernier, ils fournissent une eau potable à 500 familles soit 3.000 personnes dans les 16 villages concernés par le projet. Chaque puits est géré par un comité de gestion mis en place par le ROJETAT qui finance la maintenance et les petites réparations avec les contributions qu’il reçoit des usagers du puits.
16 puits pour lutter contre les maladies dans le Sud d’Haïti

Selon le Maire des Cayes, le chef-lieu du département, Laborde souffrait d’une pénurie d’eau chronique. « Ce projet symbolise une bouffée d’oxygène pour la population », estime Frantz Thelusma, souhaitant que d’autres communes du Sud bénéficient de travaux similaires.

Le projet est financé conjointement par le programme des Projets à effet rapide (QIPs) de la MINUSTAH à hauteur de 22.500 dollars US et une contribution locale de 5.000 dollars US.

A noter qu’un projet de captage de source est en cours dans la commune de Torbeck, toujours dans le Sud, avec le concours de la mission onusienne.

Jean Kechnord Edmond