La Cité de Nissage Saget a célébré ses 318 ans d’existence, le 25 Avril dernier. Une belle occasion de parler de la « construction » de cette commune de l’Artibonite, mais aussi de faire le point sur les chantiers de « reconstruction » au centre-ville.

Les cloches de l’Eglise catholique de la ville retentissent. Ce 25 avril 2013, l’Evêque du diocèse des Gonaïves, Yves-Marie Péan, dit la messe traditionnelle, devant des milliers de fidèles et d’officiels. A l’heure de la Grand-messe, les activités sont au point mort. Pourtant, non loin de la cathédrale, à la rue Surpris Laurent, Maurice*, un charpentier de 34 ans, est penché sur son ouvrage, le squelette en bois du caniveau.

Pas de Te Deum pour Maurice. Encore moins de festivité pour cet ouvrier en cette journée de célébrations. Il a un seul objectif : « Je dois finir ce travail aujourd’hui », explique-t-il, les yeux rivés sur son œuvre, presque achevée.

Maurice fait partie des dizaines d’ouvriers d’une compagnie privée employés, depuis quelques mois, à divers travaux d’infrastructures dans la ville.

Les ouvrages consistent essentiellement à goudronner les rues, à poser des adoquins et construire des canaux d’évacuation des eaux usées et de pluie au centre-ville. « Il n’y pas trop longtemps, il y avait des nids de poule et de la poussière ici dans cette rue (Christophe). Aujourd’hui, elle figure sur le parcours du cortège », se réjouit le député de la circonscription, Altès Toussaint. « Il n’y a pas de ville moderne sans infrastructures routières », soutient-il.

Des tronçons comme la route de Pivert et la rue Christophe ont été complètement réhabilités. Les interventions avancent également à la rue Savannah, l’une des grandes artères de la ville et  dans les rues transversales comme Normil Charles, Pierre Toussaint, Surpris Laurent et ruelle Désir. Au total, près de 2,8 millions de dollars US ont été décaissés par l’Etat haïtien, avance le député.

Entre autres travaux importants, la reconstruction de la principale place publique de la ville, Phillippe Guerrier. Les ouvrages sont financés par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et coûteront trois millions de dollars US. « Il s’agira de l’une des meilleures places publiques d’Haïti », s’enorgueillit Me Toussaint.

Le maire principal de la commune, Jean Ronny Eugène, se félicite, lui aussi, de l’impact de ces ouvrages. Il salue l’appui d’autres partenaires, comme la MINUSTAH. « Grâce à la Section des Affaires civiles de la MINUSTAH, nous avons pu éclairer certaines agglomérations de la ville [avec des lampadaires solaires] », rappelle M. Eugene.

Il fait également état d’un projet de construction du canal à Pont-Tambour, localité de la sixième section communale de Saint-Marc. Financé par la section de la Réduction de la violence communautaire  (RVC) de la MINUSTAH, il coûte 325 700 dollars US.

«.. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Voilà ! Le célébrant principal vient de donner la bénédiction finale. Les Saint-Marcois laissent l’Eglise avec, peut-être, l’espoir de voir une ville  embellie, l’année prochaine, grâce à ces travaux.

Jean Etiome Dorcent