Le 9 aout, sur la cour de différents centres de vote des Gonaïves, l’électorat était essentiellement constitué de jeunes. Ils allaient et venaient tantôt comme mandataire, membre de bureau de vote ou simples électeurs. Leurs motivations à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse célébrée le 12 août. Rikenson Fidèle habite un quartier populaire de Gonaïves. Pour la première fois, ce jeune chanteur, compositeur et instrumentaliste va fouler l’enceinte d’un bureau de vote. Cette année, il a sa carte d’indentification nationale. Il a 18 ans accompli. « J’étais content et impatient. Car, pour moi, c’était une nécessité de remplir mon devoir civique en tant que citoyen » soutient-il avec passion. Se considérant comme la base, la « racine » du pays, Fidèle dit vouloir participer à son développement. « J’ai voté avec l’objectif de contribuer au progrès de mon pays » argumente-t-il. Mandataire dans un centre de vote, Wilguens Toussaint a tenu également à voter. Il se dit content de l’avoir fait. « J’avais et j’ai encore soif d’un changement pour mon pays » a martelé le jeune peintre et dessinateur. Pour lui, si tout le monde - particulièrement les jeunes - s’impliquaient, on aurait de meilleurs résultats. «  Malgré les difficultés dans d’autres régions, j’ai tenu à le faire. Je le ferai autant de fois que ce sera nécessaire » avoue le jeune. Il est à sa deuxième expérience en tant qu’électeur. De son coté, Luckson Mercius croit que son engagement peut l’aider à doter sa communauté d’un centre professionnel. « L’éducation est la clé du développement. Il est dit dans la constitution que l’école primaire est gratuite. J’ai voté pour ces raisons » justifie cet étudiant en mécanique. «  Je m’implique et j’entends continuer à m’impliquer pour changer ma communauté » promet-il. Selon les statistiques, les jeunes constituent le groupe majoritaire au sein de la population haïtienne. Pour la Journée Internationale de la jeunesse de cette année, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, croit que « l’engagement de la jeunesse peut faire en sorte que ce monde que nous voulons soit le monde que nous méritons ».    

      Rédaction: Taina Noster