Cap-Haitien : Fin des ateliers sur la procédure de comparution immédiate

Photo : Victoria Hazou - UN/MINUSTAH

14 mai 2015

Cap-Haitien : Fin des ateliers sur la procédure de comparution immédiate

« Nous savons que vous n’avez pas de moyens pour faire convenablement votre travail, mais la bonne volonté est fondamentale dans la distribution de la justice ». Ces propos sont de Jacquenet Oxilus, secrétaire d’Etat à la sécurité publique, s’exprimant ce jeudi 7 mai 2015 à Cap-Haitien au moment de clôturer une série d’ateliers sur la « procédure de la comparution immédiate ». Ces ateliers ont été organisés dans tout le pays à l’initiative du Ministère de la Justice, appuyé par la section justice de la MINUSTAH. Des activités auxquelles ont pris part notamment des magistrats assis et debout issus des juridictions de la Grande Rivière du Nord, de Fort Liberté et de Cap-Haitien. Le secrétaire d’Etat a encouragé les magistrats à utiliser leur bonne volonté en vue d’éviter le glissement vers la détention préventive prolongée, et donc de faire preuve de célérité dans la prise de décisions sur le sort des personnes détenues. Selon le représentant du Gouvernement, « c’est le non-respect des délais qui nous envoie toujours à combattre la détention préventive prolongée et la surpopulation carcérale ». Les décisions concernant le classement sans suite, le renvois au cabinet d’instruction, le respect des délais et le respect des droits de propriété, ont été passées en revue dans le cadre de ces travaux. Les autorités judiciaires ont profité de cet atelier pour exposer des problèmes qui les empêchent d’être plus efficaces dans la distribution de la justice. Ils ont cité entre autres, l’absence de véhicules dans les commissariats pour transporter les détenus, la faible taux de présence policière dans certaines communes, le non-paiement de loyers pour certains bureaux publics, et les mauvais états des bâtiments logeant les tribunaux. Tour à tour, Me Wilfrid Tellus, juge de paix au Cap-Haitien, et Theodore Bayard, du tribunal de Paix de Dupity à Ste Suzanne se sont exprimés. Enfin, l’accent a été également mis sur la nécessité pour les commissaires du gouvernement et les magistrats de travailler en étroite collaboration pour garantir la sécurité foncière.  

  Quetony SAINT-VIL