Faciliter les échanges commerciaux et l’activité touristique, tels sont les objectifs des travaux de construction de la route reliant la commune de Caracol, située à 25 minutes de Fort Liberté (Nord-est), au bord de mer. Débutés le 9 juillet dernier, ils sont exécutés par les ingénieurs militaires paraguayens de la MINUSTAH.

Alors qu’une chaleur de plomb s’abat sur Caracol, toutes les activités de cette commune du bord de mer à 25 minutes de Fort Liberté (Nord-est), sont au ralenti, en attendant le retour des pêcheurs. Mais depuis le 9 juillet dernier, les yeux des commerçants, traditionnellement tournés vers l’horizon à l’affut des premières barques, se tournent désormais vers l’intérieur.

En effet, non loin du rivage et de la mangrove, un groupe de Casques bleus paraguayens de la MINUSTAH travaille à l’aménagement d’une route reliant la commune au bord de mer.

« Dans le temps, on ne pouvait pas accéder au bord de mer à cause des boues qui empêchaient le passage », explique Dominique Morency, le visage recouvert d’un large chapeau de paille. « Mais depuis une semaine que les travaux ont commencé, on peut faire l’aller-retour sans aucune difficulté » , se réjouit ce commerçant, âgé d’une quarantaine d’années. Dans cette ambiance nonchalante, où seul le crépitement des crabes semble troubler la torpeur des mangroves, les imposants bulldozers siglés des deux lettres « UN » attirent l’attention des curieux. Chapeau à rebord vissé sur la tête, les ingénieurs paraguayens ont une tâche délicate. La mission de ces derniers:  faire passer une route en terre battue dans un marécage. Une fois réalisée, cette infrastructure devrait faciliter la liaison entre la ville et le bord de mer qui polarise l’activité économique, à savoir la pêche et le tourisme. Une requête formulée auprès de la MINUSTAH par le Maire de Caracol, Landry Cola. Les travaux doivent prendre fin le 9 août prochain. « Ce lieu est rempli d’eau quelque soit la saison.   Nous avons travaillé sur plus 500 mètres pour faire 150 aller-retour en camion, transportant essentiellement des roches pour le remblayage », explique, en s’essuyant le front, le sous-officier Félix Fernandez de la compagnie d’ingénierie motorisée du Paraguay (PARENGCOY). Pour mener à bien cette tâche, les militaires paraguayens bénéficient de l’appui de leurs collègues de l’Indonésie, du Brésil et du Chili-Equateur, qui mettent à disposition excavateurs, camions et autres engins indispensables.

La commune de Caracol collabore étroitement avec la Mission onusienne à travers plusieurs travaux d’infrastructures visant à l’amélioration du cadre de vie des populations. En effet, outre la réfection de la Mairie de Caracol, la MINUSTAH a facilité la réhabilitation du dispensaire et de l’école nationale de la commune.

Rédaction : Vicky Delore Ndjeuga
Edition : Sophie Boudre