De la lumière pour les coins sombres

précédent suivant
4 mar 2015

De la lumière pour les coins sombres

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

Port-au-Prince : de l’éclairage pour améliorer la sécurité dans des quartiers affectés par la violence communautaire.

«Depuis l’installation de ces lampes, nous restons à jouer au football jusqu’à 8 heures du soir», confie Junior, jeune de 19 ans qui habite la zone de Fort National, l’un des quatre quartiers visés par le programme d’installation de lampes solaires d’éclairage public. Un projet conjoint du bataillon de soldats brésiliens, responsable au sein de la composante militaire de la MINUSTAH de la zone de Port-au-Prince, de la section de Réduction de la violence communautaire, RVC, et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets, UNOPS.

Fort National, Bélair, Solino et Cité soleil, les quartiers concernés, ont malheureusement en commun d’être les plus affectés par la violence communautaire, notamment à cause des conditions de vies «pénibles», notent les promoteurs du projet «Lumière et sécurité».

L’augmentation de l’éclairage nocturne a aussi d’autres effets positifs. Nanotte, commerçante qui souvent se rend en province n’a plus besoin d’attendre qu’il fasse complètement jour avant de laisser sa maison. «Il m’arrive maintenant de sortir à cinq heures du matin, sans crainte de me faire attaquer par des bandits. Et, d’autres riverains en font de même», se félicite-t-elle.

Le manque d’éclairage public avait créé un environnement plutôt défavorable aux habitants de ces quartiers, surtout aux enfants et aux jeunes qui sont en proie à la violence communautaire.

Et, c’est en vue d’apporter des solutions à ces problèmes que la MINUSTAH et l’UNOPS avait préparé ce programme visant l’installation de 300 lampes solaires d’éclairage public à raison de 75 par quartier.

Outre les raisons de sécurité, ces lampes facilitent la tâche aux écoliers, élèves et étudiants, de trouver l’éclairage disponible pour la lecture, les devoirs à domicile sans oublier les petits marchands qui, à l’instar de Mme Prosper, exposant sur une petite table devant sa maison, du sucre, du pain, du lait condensé en canettes, «reste jusqu’aux environs de 10 heures, espérant vendre un peu plus».

Et les forces de l’ordre s’attendent, elles aussi, à ce que ces lampes «aident à diminuer la criminalité. Ce qui faciliterait notre travail», déclare un agent 3 de la Police Nationale d’Haïti (PNH), patrouillant la zone du Bel-Air en compagnie d’autres collègues.

Les travaux d’installation de ces lampes ont duré six (6) mois. La section de Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH a financé, à hauteur de 800,000.00 dollars US, le projet dont l’UNOPS a assuré l’exécution.

Une cérémonie de remise des lampadaires solaires de Fort National, Bel Air et Solino aux autorités municipales de Port-au-Prince, a eu lieu le vendredi 13 février à Fort National, en présence notamment de Carl Alexandre, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti ; du Général Jorge Pina Leiva, Commandant Adjoint de la Force militaire ; de Rodrigue Sully Guerrier, représentant le cartel municipal de Port-au-Prince ainsi que des leaders communautaires des quartiers concernés qui ont appelé les habitants à protéger ces lampes solaires d’éclairage public.

 

Rédaction : Pierre Jérôme Richard

 

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

 

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH