Des travaux d’irrigation pour renforcer la sécurité alimentaire à Port-de-Paix

20 fév 2013

Des travaux d’irrigation pour renforcer la sécurité alimentaire à Port-de-Paix

La construction d’un canal d’irrigation à Mombin Brunette (Nord-ouest) devrait permettre de renforcer la sécurité alimentaire de près de 2.000 personnes dans la 5ème section communale de Port-de-Paix.

Des travaux d’irrigation pour renforcer la sécurité alimentaire à Port-de-Paix

Photo : Vicky Delore Ndjeuga – UN/MINUSTAH

« Avant la construction du canal, l’eau venant de la rivière Moustiques envahissait mon jardin et détruisait toutes nos cultures », raconte Océan Jean, un cultivateur d’avocatiers. « Aujourd’hui, nos jardins sont mieux protégés des ravages de l’eau et nous pourrons avoir de meilleures productions », sourit le sexagénaire. Il se souvient de l’année 2008, lorsque les eaux des cyclones Hanna et Ike avaient ravagé les champs de bananiers, patates, canne à sucre et manguiers de la région.

Des travaux d’irrigation pour renforcer la sécurité alimentaire à Port-de-PaixCe projet vise, en effet, à améliorer la sécurité alimentaire à travers la bonne gestion des eaux de la rivière Moustiques, la mise en valeur des terres et l’augmentation des rendements de la production agricole. 200 emplois temporaires ont été créés dans la maçonnerie, les fouilles, le bétonnage et la construction du nouveau système d’irrigation.

La construction du canal va ainsi permettre à environ 262 familles (soit 1.834 personnes) d’irriguer leurs jardins agricoles.

Les travaux, qui ont duré environ six mois, ont consisté à construire un canal de déviation à l’aide de 52 gabions et à remettre en état des canaux d’irrigation en terre cuite sur 1.500 mètres. Une écluse a aussi été installée à l’entrée du canal pour protéger les jardins pendant les fortes pluies.

Afin de garantir la durabilité des infrastructures, un comité de gestion local est responsable de l’entretien communautaire du canal. Sa construction a été financée par le programme des Projets à effet rapide (QIPs) de la MINUSTAH pour près de 100.000 dollars US, en partenariat avec l’Organisation du développement rural intégré du Nord-ouest (Odrino).

 

Vicky Delore Ndjeuga