Des volailles pour renforcer la capacité économique des femmes aux Gonaïves

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15 jan 2015

Des volailles pour renforcer la capacité économique des femmes aux Gonaïves

 

Photo : Taina Noster - UN/MINUSTAH Photo : Taina Noster - UN/MINUSTAH


Un groupe de 25 femmes a reçu des mini poulaillers dans le cadre d’un projet de renforcement de leur capacité économique.

Véronique respire la joie de vivre malgré un épisode tragique de sa vie. Il y a de cela 6 ans, des hommes armés ont fait irruption chez elle en pleine nuit. « Ils ont tout emporté et j’ai été agressée» raconte-t-elle, les yeux perdus dans le vide. Tout comme cette quinquagénaire, les 25 participantes au programme ont toutes été victimes de violences sous des formes différentes. Issues de plusieurs quartiers populaires des Gonaïves, elles sont considérées comme vulnérables de par leur dépendance économique ou/et les situations de violences qu’elles ont connues.

Aujourd’hui, l’organisation religieuse Armée du Salut se propose de renforcer leur capacité économique à travers un projet de poulailler. « Nous avons reçu près de 300 volailles. Ils ont été nourris et soignés pendant trois mois » explique Monael Many, l’un des techniciens en charge du projet.

Chaque bénéficiaire reçoit dix volailles, de la nourriture pour une période de deux mois, un kit de soins et une cage. Elle a donc pour mission d’agrandir son poulailler et de générer des revenus en vendant les volailles arrivées à maturité. Un dixième des bénéfices sera versé au comité de gestion du projet. Ce qui lui permettra de garantir la pérennité du poulailler central et d’étendre le projet à d’autres femmes nécessiteuses.

Des techniciens et un vétérinaire sont également mis à leur disposition. « Les volailles sont vaccinées mais, elles peuvent contracter certaines maladies comme la grippe. Un jour ou l’autre, les femmes auront besoin des conseils d’un spécialiste. C’est le rôle de ces professionnels » explique Monsieur Many.

Entretemps, debout à coté de leurs volières respectives, les femmes attendent patiemment leur tour. Un morceau de carton, sur lequel est inscrit leur nom, sert de repère. Sur leur visage, se lit aussi l’espoir d’un mieux-être.
Un montant de 36,778.14 dollars américains a été décaissé pour la réalisation de ce projet par la Section de Réduction de la Violence Communautaire(RVC) de la MINUSTAH.

 

Photo : Taina Noster - UN/MINUSTAH Photo : Taina Noster - UN/MINUSTAH

 

Rédaction : Taina Noster