Fort-Liberté : Inauguration de trois projets de développement à l’occasion de la Saint-Joseph

26 mar 2012

Fort-Liberté : Inauguration de trois projets de développement à l’occasion de la Saint-Joseph

Le 19 mars dernier, la fête patronale de Fort-Liberté a été l’occasion pour la MINUSTAH et les autorités haïtiennes d’inaugurer trois Projets à Impact Rapide (QIPs) qui portaient notamment sur la construction de trois salles au Palais de Justice, dont l’une réservée aux audiences, l’« adoquinage » (pavage) de 200 mètres linéaires de la Rue Dauphine et l’aménagement d’un espace vert en bordure de mer, donnant ainsi à cette ville du Nord-est l’image d’une cité résolument tournée vers la modernité.

Fort-Liberté : Inauguration de trois projets de développement à l’occasion de la Saint-Joseph

Photo : Vicky Delore Ndjeuga - UN/MINUSTAH

Cela s’est passé à l’issue du traditionnel Te Deum organisé pour la Saint-Joseph à la Cathédrale de Fort-Liberté, culte au cours duquel les autorités publiques, religieuses et la société civile ont exprimé le désir de transformer leur ville en cité moderne et paisible.

« Aujourd’hui, grâce au soutien de la MINUSTAH,  nous essayons de rattraper le grand retard que notre région accuse », s’est réjoui, Hugo Charles, le Délégué départemental du Nord-est.

En trois mois et pour quelque 1.987.260 gourdes (50.000 dollars américains), la firme haïtienne Génie Tech a assuré la construction, au Palais de Justice, de la seconde salle d’audience et des deux espaces servant de bureaux au Doyen et au Commissaire du gouvernement. Cela permettra d’augmenter le flux des audiences, tant en matière pénale que civile, et de réduire le taux de détention préventive prolongée.

Prenant la parole, le Doyen du Tribunal de Première Instance (TPI), Me Garry Paul Angrand a salué « cette volonté de la mission onusienne à contribuer à l’installation d’un appareil judiciaire haïtien crédible, moderne, impartial et accessible à tous ».

Car, les acteurs de la Justice bénéficient désormais de meilleures conditions de travail, notamment pour combattre la détention préventive prolongée, puisqu’il est arrivé que face au nombre important de détenus et en l’absence d’espace, le Doyen transforme son propre bureau en salle d’audience. Une initiative certes louable, mais qui ne garantissait pas totalement la publicité des audiences, comme l’exige la loi.

Le deuxième projet concerne l’« adoquinage » (pavage) de 200 mètres linéaires de la rue Dauphine, toujours à Fort-Liberté, où se trouvent le TPI, le bureau de la Douane et celui de la Direction Générale des Impôts (DGI). Malheureusement négligée, cette rue était souvent inondée par les eaux usées qui y stagnent pendant la saison des pluies rendant difficile la circulation pour les usagers. Le pavage de la rue Dauphine vient ainsi compléter les travaux effectués sur l’autre façade conduisant à l’Hôpital. D’un coût total de 3.998.000 gourdes (soit environ 100.000 dollars américains) ces travaux ont été effectués par la mairie de Fort-Liberté en partenariat avec le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC).

Enfin, le dernier projet d’un coût de 647.250 gourdes (quelque 15.000 dollars américains) a porté sur l’aménagement d’un espace vert en bordure de mer,   le littoral étant devenu un dépotoir, surtout de déchets plastiques, et même des latrines à ciel ouvert où y erraient toutes sortes d’animaux. Indignée par cette situation, l’Association pour le Développement du Littoral de Fort Liberté (ADLF) a donc jugé nécessaire de redonner à la côte son prestige   d’antan en y plantant, sur un kilomètre, quelque 1.500 plantules dont des cocotiers, des acacias, des ficus, des cèdres, et 50 autres plantes ornementales. Outre ce décor de verdure, deux toilettes avec urinoirs ont également été installées dont l’une à la rue Vallières et l’autre au quartier de Laurette et des espaces attenants à la mer ont été remblayés, créant ainsi un espace de récréation pour les riverains de Fort-Liberté et ses environs.

Fort-Liberté se trouve à 20 km de la ville frontalière de Ouanaminthe et à 54 km du Cap-Haïtien. La ville s’étend sur 255.43 km2 et comprend quatre sections communales (Dumas, Bayaha, Loiseau et Haut de Madeleine). Avec ses 31.315 habitants, Fort-Liberté tire ses ressources de la pêche, du commerce et de l’élevage. L’ADLF ambitionne de transformer la ville en destination touristique.

Rédaction : Vicky Delore Ndjeuga

Edition : Habibatou Gologo