Haïti: Treated water, a solution that needs careful monitoringHaïti : L’eau traitée, une solution à surveiller

précédent suivant
21 mar 2014

Haïti: Treated water, a solution that needs careful monitoringHaïti : L’eau traitée, une solution à surveiller

Companies producing treated water are constantly being created in Haiti to sell their product in bottles, sachets, or by the gallon. The average consumer trusts such providers – without questioning the treatment process on which everyone's health depends...

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

On a major axis of Port-au-Prince, Christine produces and sells treated water from a roadside kiosk: "I started this business because there was no kiosk for treated water in the Torcelle area," she explains. Christine's structure produces 5,000 gallons-a-day for sale to the general public.

Raw water is extracted from closed wells of a depth of 150ft. (45m). The liquid passes through a pre-filter which removes any sediment or organic substance – and then comes the actual filter stage... "Three membranes clean the extracted water of its limestone, silt, clay and other metal content," explains Jean-Pierre Jean Cius, a technician in sanitary plumbing and hydraulics, responsible for the maintenance of the facilities of Christine's small business .

After passing through the membranes, one obtains – on one hand – filtered water and, on the other, water full of impurities rejected through the process.

The first (properly filtered) water is clean – but it may contain germs that can cause disease. "To be fit for human consumption, we submit the filtered water to ultraviolet rays that kill all germs injurious to health," says the technician, who works freelance.

Following disinfection with ultraviolet rays, the water is said to be 'processed' and ready for consumption. "This treatment system is reliable and one obtains actual drinking water," says Jean Cius, reassuringly.

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

According to Hosni Joseph, Director of the Laboratoire d’Analyse de la Qualité de l’Eau (LAQUE – the Water Quality Analysis Laboratory, in English) at Quisqueya University in Port-au-Prince, drinking water "is that which is free of all impurities (limestone, clay, lead or zinc...), bacteria and viruses harmful to health. Finally, it should have a salt concentration of iron or aluminum.

To ensure potability, water producers must perform equipment maintenance every week, adds Jean Cius. "If drinking-water producers provide good maintenance of their equipment and meet the production capacity corresponding to their facilities, the water is of good quality," says Mr. Joseph.

Suppliers appear to be aware of this requirement: "We regularly send our samples to DINEPA (Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement, or National Directorate of Drinking Water & Sanitation, in English) for analysis," says Anténor Saint-Féliun, manager of another production company of treated water at Bizoton, in a southern suburb of the Haitian capital.

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

However, the Torcelle company's chief had his products inspected by DINEPA when starting production. Since then, he has carried-out quality tests on-site; "If the filter does not work, the machine identifies problems immediately and the water changes color and smells bad," says Jean-Pierre Jean Cius .

But all providers are not motivated by the same level of conscientiousness. Hence the suggestion of the Director of the LAQUE lab: "It is the responsibility of the State to carry out systematic and regular inspections of all businesses" to discourage suppliers who are tempted by greed to cut corners.”

Since its founding in 2009, DINEPA leads a reform of the water sector in Haiti, giving the country a master plan for the sector with the support of technical partners such as UNICEF. But if the plan exists, the necessary resources must be mobilized to organize the recommended inspections.

MONEY, DUST, SWEAT: A VERY BAD MIX

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

Even when the treated water is drinkable, an unknown factor remains: handling the sachet can create problems...
Departing to southern areas of Haiti, Jean Cuis, hands-over money from the window of a bus to a water seller who gives him a sachet in the same hand in which he held cash... The gesture is apparently insignificant, but potentially dangerous....
Careless about hygiene, the traveler rubs a corner of the sachet on his trousers, pierces the object with his teeth, before pressing his lips to swallow the liquid.

Jeanne, a woman sitting next to him, winces: "The water sachet has been passed from hand-to-hand before consummation." The sanitary engineer Guerda Élysée of DINEPA agrees: "Treated water sold in sachets or bottles stays drinkable for several months," but potability can be impaired due to the selling process and the nature of packaging or storage conditions.

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

"If the packaging is permeable, or if exposed to prolonged sunlight, water may lose its 'treated' status following the development of plankton, green deposits on the inside of the packaging," he explains.

So, consuming drinking water requires on the part of all consumers a minimum of vigilance regarding the professionalism of the producer and storage conditions of the product.


Adoum Goulgué, Jonas Laurence, Pierre Jerome Richard - UN/MINUSTAH

Other content on World water day in Haiti
A special report on water challenge in Haiti

Des entreprises de production d’eau traitée naissent constamment en Haïti et vendent leurs produits en bouteilles, en sachets ou en gallons, facilitant la distribution. Le consommateur lambda fait confiance à ces fournisseurs sans toutefois s’interroger sur le processus de traitement de cette source dont dépend sa santé.

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

Sur un grand axe de Port-au-Prince, Christine produit et vend de l’eau traitée dans un kiosque en bordure de route. « J’ai initié cette activité parce qu’il n’y avait pas de kiosque d’eau traitée dans la zone de Torcelle », justifie la propriétaire. La structure produit 5 000 galons par jour pour les vendre au public.

L’eau brute est extraite d’un puits fermé d’une profondeur de 150 pieds (45m). Le liquide passe par un préfiltre qui le débarrasse de toute substance sédimentaire ou organique, puis vient l’étape du filtrage proprement dit.

« Trois membranes nettoient l’eau de sa charge de calcaire, de limon, d’argile et autres métaux lourds », explique Jean-Pierre Jean Cius, un technicien en plomberie sanitaire et hydraulique, responsable de l’entretien des installations de la petite entreprise.

Apres le passage par les membranes, on obtient, d’un côté, de l’eau filtrée et, de l’autre, une eau chargée d’impuretés rejetées lors du filtrage. La première eau est propre mais elle peut contenir des germes pathologiques.

« Pour être propre à la consommation, nous soumettons l’eau filtrée aux rayons ultra-violets qui tuent tout germe dangereux pour la santé », ajoute ce technicien qui travaille à son propre compte.

Apres la désinfection aux rayons ultra-violets, l’eau est dite traitée et prête à la consommation. « Ce système de traitement est fiable et on obtient de l’eau effectivement potable », rassure le technicien.

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

Selon Hosni Joseph, Directeur du laboratoire d’analyse de la qualité de l’eau (LAQUE) de l’Université Quisqueya à Port-au-Prince, une eau potable « est celle débarrassée de toute impureté (calcaire, argile, plomb ou zinc…), des bactéries et virus dangereux pour la santé. Enfin, elle doit avoir une concentration en sel, en fer ou en aluminium.

Pour garantir cette potabilité, les producteurs d’eau doivent effectuer une maintenance des équipements chaque semaine, rappelle Jean Cius.
« Si les producteurs d’eau potable assurent bien l’entretien de leurs équipements et respectent la capacité de production correspondant à leurs installations, l’eau sera de bonne qualité », estime M. Joseph.

Les fournisseurs semblent conscients de cette exigence. « Nous envoyons régulièrement nos échantillons à la DINEPA (Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement) pour effectuer des analyses », indique Anténor Saint-Féliun, responsable d’une autre entreprise de production d’eau traitée à Bizoton, dans la banlieue Sud de la capitale haïtienne.

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

En revanche, la chef d’entreprise de Torcelle a fait inspecter ses produits par la DINEPA au moment de lancer la production. Depuis lors, elle fait ses tests de qualité sur place.

« Si le filtrage ne marche pas, la machine l’indique tout de suite et l’eau change de couleur et sent mauvais », indique Jean Cius.
Mais tous les fournisseurs ne sont pas animés du même degré de conscience. D’où la suggestion du Directeur du labo LAQUE :

« Il est de la responsabilité de l’Etat d’effectuer des inspections systématiques et régulières des toutes les entreprises » pour décourager les fournisseurs qui seraient tentés par l’appât du gain.

La DINEPA mène, depuis sa création en 2009, une réforme du secteur de l’eau, dotant le pays d’un plan directeur du secteur avec l’appui des partenaires techniques tels que l’UNICEF. Mais, si le plan existe, des ressources nécessaires doivent être mobilisées pour organiser ces inspections hautement recommandes.

Argent, poussière, sueur : un mauvais mélange

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

Si l’eau traitée est potable, une inconnue demeure, sa manipulation qui peut la souiller. En partance vers les localités sud d’Haïti, Jean Pierre, tend par la fenêtre d’un bus l’argent à un vendeur d’eau qui lui donne un sachet de la même main.

Le geste est banal mais potentiellement dangereux.
Peu soucieux de l’hygiène, le voyageur frotte un coin du sachet sur son pantalon, le perce de ses dents avant d’appuyer ses lèvres pour avaler le liquide.

Jeanne, une femme assise à côté de lui, fait la grimace : « L’eau en sachet passe de main en main jusqu’à sa consommation ». L’ingénieur sanitaire Guerda Élysée de la DINEPA est du même avis : « l’eau traitée vendue en sachets ou en bouteilles reste potable pendant plusieurs mois », mais cette potabilité peut être altérée due à la nature de l’emballage ou aux conditions de stockage.

Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH Photo: Logan Abassi-UN/MINUSTAH

« Si l’emballage est perméable ou s’il est exposé trop longtemps à la lumière du soleil, l’eau peut perdre sa qualité suite au développement de planctons, de dépôts verts à l’intérieur de l’emballage », fait-il remarquer.
Alors, consommer de l’eau potable nécessite de la part de nous consommateurs un minimum de vigilance quant au professionnalisme du producteur et les conditions de conservation du produit.

Adoum Goulgué, Jonas Laurince, Pierre Jerome Richard - UN/MINUSTAH

Cliquez pour découvrir la galerie photo de la Journée mondiale de l’eau

Lire le dossier consacré au défi de l'eau potable en Haïti