La prison civile de Cap Haïtien modernisée

2 avr 2014

La prison civile de Cap Haïtien modernisée

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré, et le secrétaire d’Etat haïtien à la Sécurité publique, Réginald Delva, ont inauguré, le 1er avril 2014, les travaux de modernisation de la prison civile de Cap Haïtien.

« Nous nous réjouissons de pouvoir compter sur l’appui de nos partenaires de la communauté internationale dans le cadre de la modernisation de notre système carcéral, pièce essentielle dans la mise sur pied d’une justice forte au service des citoyens et au service de la loi », a déclaré Réginald Delva, le secrétaire d’Etat haïtien à la Sécurité publique, qui représentait le ministre de la Justice.

Il a rappelé que « la prison contribue à sauvegarder le processus de l’application correcte des lois et du droit. C’est à ce titre qu’on ne peut la dissocier de la lutte contre l’impunité ». M. Delva a enfin, promis d’apporter les réponses nécessaires à toutes les préoccupations des agents de la prison, afin qu’ils accomplissent de façon efficace leur mission.

Pour sa part, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré, a rappelé que la modernisation avait été recommandée suite à une visite d’une  délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies en février 2012. L’objectif de cet appui de la MINUSTAH au système carcéral haïtien est de  « renforcer la capacité correctionnelle dans cette prison, et d’améliorer le fonctionnement du système pénitentiaire du pays, une priorité pour le gouvernement haïtien », a-t-elle poursuivi.

Une modernisation en deux étapes

Les travaux ont d’abord porté sur le renforcement de la sécurité dans ce centre pénitentiaire, le plus important de la partie Nord du pays. Ils ont permis la construction de deux miradors, l’aménagement d’un chemin de ronde dans la zone du quartier des femmes et des mineurs dont la cour a été bétonnée, et l’achèvement d’une partie du mur d’enceinte de la prison, avec l’ajout d’une guérite et de barrières métalliques.

L’objectif visé est de renforcer la sécurité et prévenir tout risque d’évasion à la prison civile de Cap Haïtien qui héberge plus de 600 détenus. Les travaux ont été financés par la MINUSTAH dans le cadre de ses Projets à effet rapide (QIPs) à hauteur de 100 000 dollars US. C’est le Parquet du Cap Haïtien qui en a géré la réalisation.

Quant au second aspect de la modernisation, il s’est agi de la construction du bloc administratif de la prison. Ce bâtiment d’un étage comprend, au rez-de-chaussée, plusieurs bureaux et, à l’étage, une salle de réfectoire, deux dortoirs séparés pour les agents femmes et hommes, une salle de conférence, deux chambres de responsables  et deux toilettes. Le coût de ces travaux financés par la section de la Réduction de la violence communautaire de la MINUSTAH (RVC) dépasse les 350 000 dollars US. Ils ont été exécutés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), selon des plans fournis par la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) et en conformité avec les normes parasismiques édictées par le ministère haïtien des travaux publics et des télécommunications (MTPTC).

Vicky Delore Ndjeuga - UN/MINUSTAH