Le ballon rond reprend ses droits au centre sportif Dadadou

12 mar 2013

Le ballon rond reprend ses droits au centre sportif Dadadou

Dans la capitale haïtienne, les activités sportives du centre Dadadou, construit à Delmas 3, ont repris grâce à la réparation de sa clôture, effondrée lors du séisme du 12 janvier 2010.

Le ballon rond reprend ses droits au centre sportif Dadadou

Photo : Marie Laetitia Ceccaldi – UN/MINUSTAH

Depuis la réhabilitation de la clôture du centre fin 2012, l’équipe de basketball de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les équipes de football du Racing Club haïtien et de l’Université d’Etat d’Haïti s’entrainent à nouveau à Dadadou.

Construit au cœur de la capitale en 1980, ce centre, fréquenté par les sportifs de haut niveau, est composé d’un terrain de foot et de basketball, et de deux cours de tennis.

« Les joueurs sont satisfaits, ils peuvent désormais s’entrainer dans de bonnes conditions », se réjouit Zile Rodney, capitaine de l’équipe du Racing. Ce club de football de première division fêtera ses 90 ans le 23 mars prochain.

Au lendemain du séisme du 12 janvier 2010, le Onze au maillot bleu et jaune avait dû abandonner l’entrainement dans ce centre, dont le mur d’enceinte et d’autres installations s’étaient effondrés, posant un risque sécuritaire pour les joueurs et les spectateurs.

Comme beaucoup de stades et de places publiques de la capitale, le centre Dadadou a abrité un camp de personnes déplacées pendant près de deux ans et demi. En juillet dernier, le camp a fermé suite à la mise en place d’un programme de relogement des familles sinistrées assuré par la Croix Rouge haïtienne en coopération avec le Gouvernement haïtien.

Un centre sportif sécurisé

Les travaux de réhabilitation des clôtures du centre ont été réalisés de juillet à décembre 2012 dans le but d’améliorer et de garantir la sécurité du lieu.

La mise en œuvre de ce projet a permis de reconstruire les parties de la clôture détruites durant la catastrophe et de consolider les parties non effondrées.  Deux guérites de sécurité servant de guichets ont aussi été ajoutées, ainsi que deux sorties de secours et quatre barrières pour faciliter l’accès au stade, notamment aux personnes à mobilité réduite.

« Avec les guérites de sécurité, l’entrée est contrôlée », explique M. Dorvilus. « L’équipe peut alors jouer en toute sérénité et se concentrer sur le sport ».

Depuis le séisme, les joueurs s’entrainaient sur un terrain de l’Ecole de la Magistrature, située au Nord-Est de Port-au-Prince, une zone relativement excentrée.

« Certains joueurs, venant chaque jour de Léogane ou de Carrefour (des communes du Sud de la capitale, NDLR) arrivaient souvent vers 11 heures du matin, alors que l’entraînement débute à 8 heures », poursuit M. Dorvilus.

Favoriser l’accès de la population aux activités sportives du centre

Le centre n’est pas seulement réservé aux équipes de haut niveau, mais aussi aux habitants des quartiers avoisinants en quête de loisirs.

« C’est important pour les jeunes et les personnes des quartiers alentours de pouvoir faire du sport et se détendre le weekend. Et la sécurisation du centre rassure les parents », souligne l’entraineur du Racing.

« Le foot et le sport en général sont une véritable école d’apprentissage. On y apprend le respect mutuel, le respect de soi. Cela nous aide à mieux nous comprendre les uns les autres », conclut, enthousiaste, son capitaine.

Les travaux de réhabilitation de la clôture, dont le coût s’élève à un peu plus de 237.000 dollars US, ont été réalisés avec le soutien de la Section de la Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH. L’exécution des travaux a été confiée à la Fondation Union Chrétienne d’Haïti pour le Développement (FONUCHREDHAD). Ce projet a été mené en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et de l’Action civique d’Haïti (MJSAC).

Marie Lætitia Ceccaldi