Mihaela Rotaru : une policière, une femme et une mère

7 mar 2017

Mihaela Rotaru : une policière, une femme et une mère

Photo : Antoine Adoum Goulgué - UN/MINUSTAH

Donner le meilleur d’elle-même, c’est la mission que s’est donnée Mihaela Rotaru lorsqu’elle foule le sol haïtien en mars 2015. Pour ce faire, elle s’impose la disponibilté et l’écoute des autres. Mais, elle sera la première bénéficiaire de ce qu’elle croit offrir. « C’est très intéressant et enrichissant d’avoir l’opportunité de travailler conjointement dans une équipe multiculturelle », constate-t-elle avec bonheur.

La policière roumaine sert d’abord aux affaires légales, une des huit unités de la section Administration et Services Généraux (AGS) de la composante police (UNPOL) de la MINUSTAH. C’est au sein de cette unité, dont elle fut d’ailleurs chef, qu’elle contribue au processus de modification de la loi régissant la Police nationale d’Haïti (PNH) et tant d’autres directives.

Elle sera nommée, après sélection, le 3 janvier 2016 pour diriger l’AGS, une section charnière dans l’appui technique que la MINUSTAH donne à la PNH. L’AGS travaille en colocation, entre autres, avec la Direction centrale de l’administration et des services généraux(DCASG) et l’Inspection générale de la PNH. Cette colocation se fait dans le cadre de la mise en œuvre de la transition entre le plan de développement 2012-2016 et le plan stratégique de développement 2017-2021. Au volet recrutement notamment, Mihaela a vu sortir la 26 e promotion et elle est sur le point d’assister à la graduation de la 27e promotion et à la rentrée de la 28e.

Une question de mérite

Titulaire d’un doctorat en droit pénal et plusieurs années d’expérience dans la formation des officiers de police, Mihaela est la compétence qu’il faut en cette période ou le transfert de compétences à la PNH s’accélère. Elle est la démonstration qu’à compétences égales, les femmes ont toute leur place. « Je trouve que les Nations Unies accordent beaucoup d’importance à l’Egalite entre hommes et femmes. Ici à la MINUSTAH, les femmes sont bien présentes y compris dans ma section », constate-t-elle, tout en saluant les mesures prévues dans le plan de développement 2012-2016  d’augmenter l’effectif des femmes à 11%  au sein de la PNH.

Sa foi, dans la femme, la pousse à soutenir les activités du Réseau des femmes de la composante police de la MINUSTAH. « Je croyais que les enfants des orphelinats sont tristes. Au contraire, ils sont ouverts et curieux. Ils venaient par exemple se présenter aux visiteurs, les saluer. Je reçu plus de joie que je croyais donner. Ce jour-là, entourée des enfants, je pensais une fois de plus à mon fils qui a presque leur âge », dit elle a l’issu d’une visite dans un orphelinat de Port-au-Prince.

Antoine Adoum Goulgué