Port-de-Paix : Ouverture d’un bureau de la Police pour les victimes de violences sexuelles

7 mar 2013

Port-de-Paix : Ouverture d’un bureau de la Police pour les victimes de violences sexuelles

L’inauguration d’un bureau de la Police Nationale Haïtienne (PNH) pour les victimes de violences sexuelles à Port-de-Paix permet de garantir leur accueil et leur prise en charge en toute confidentialité

Port-de-Paix : Ouverture d’un bureau de la Police pour les victimes de violences sexuelles

Photo : Melanie Malenfant – UN/MINUSTAH

« Cela répond à un besoin crucial pour la communauté »,  a déclaré Me Yves Marcial, Commissaire du Gouvernement haïtien. « Les victimes n’avaient jusqu’ici pas d’accompagnement institutionnel, ni de structure d’accueil », a-t-il rappelé lors de l’inauguration du bâtiment.
Présent pour l’occasion, le Commissaire de police de la MINUSTAH, Luis Carrilho, a souligné que « la Police des Nations Unies est ici pour accompagner et pour ouvrir un avenir meilleur à Haïti ». « Nous en avons un bel exemple avec l’ouverture de ce bureau », a-t-il ajouté.

 

Construit spécialement pour les victimes de violences sexuelles et basées sur le genre, ce nouvel édifice a été entièrement financé par un projet de la Norvège. Ce pays déploie des policiers au sein de la MINUSTAH depuis le mois d’octobre 2010 dans le but de développer les capacités de la Police nationale dans la lutte contre les violences sexuelles.

 

L’unité a notamment développé des programmes de formation et dispense des cours aux agents de la PNH en matière d’enquête et de traitement des victimes de violences sexuelles. À ce jour, 578 policiers nationaux à travers le pays ont été formés, en plus de 36 instructeurs qui pourront eux-mêmes offrir cette formation à leurs collègues au sein de l’institution policière.

 

Le deuxième objectif de l’unité est d’ouvrir un bureau des enquêtes sur les cas de violences sexuelles de la PNH dans chacun des départements d’Haïti. D’autres édifices ont déjà été mis en place pour la PNH à Cap Haïtien, Port-Margot et Ouanaminthe, en plus de celui qui héberge la Coordonnatrice nationale des Affaires sur les femmes et sur le genre de la PNH à Port-au-Prince.

 

Au cours des prochains mois, 422 policiers supplémentaires de la PNH seront formés et 14 bureaux d’enquête sur les crimes de violence basée sur le sexe et sur le genre seront ouverts dans différents départements.

 

Miguel Alston