Quand les écoliers peignent la paix

17 juin 2013

Quand les écoliers peignent la paix

Les écoliers des Gonaïves, en Artibonite, ont porté leur regard sur l’action des Casques bleus à travers un concours de peinture organisé au cours du mois dernier.

Quand les écoliers peignent la paix Jean-Etiome Dorcent

Après trois semaines de production artistique, les écoliers-peintres viennent recevoir leur prix. La remise se fait en plein-air, sur la Place d’Armes des Gonaïves. Appelé au micro, Nathanaël Joseph, du Lycée Bicentenaire, est le lauréat du concours. « Dès le début, je savais que j’allais gagner », lance avec fierté le jeune de 23 ans. « Mon amour pour la peinture et pour la nature m’a poussé à participer à cette compétition », poursuit cet élève de Philo.

Dans son tableau, un soldat de la MINUSTAH et un agent de la Police Nationale d’Haïti (PNH) plantent des arbres, alors qu’une fillette étudie sous le regard bienveillant d’un vieillard. « La non-violence dans un écosystème équilibré », tel est le thème du concours, certes compliqué, mais qui n’a pas découragé les écoliers. « J’ai produit cette œuvre en seulement quatre jours. Je me suis concentré pour faire la peinture en fonction du sujet », explique Nathanaël. Pour avoir peint le tableau qui se rapproche le plus du thème du concours, Nathanaël a reçu un ordinateur portable.

Cinq des huit participants ont été primés. « L’initiative était pour moi une importante source d’encouragement. Par-dessus tout, j’ai appris à extérioriser mon talent », témoigne à son tour Paul Woody Stenley Thélus, 21 ans, élève au collège La Pleïade.

« Quand vous regardez ces peintures, vous voyez de grands espoirs dans l’imagination de ces jeunes », fait remarquer Joan Bao In, qui dirige la Section de la Réduction de la violence communautaire de la MINUSTAH (RVC) aux Gonaïves, l’initiatrice du projet. « L’idée était de mettre les écoliers ensemble et d’obtenir leur opinion sur les Casques bleus, à travers la peinture ». Selon Antoinier Laurent, de l’Organisation non-gouvernementale « Terre des Jeunes » qui a organisé ce concours, « l’activité  était une occasion pour ces jeunes de se faire remarquer tout en s’exprimant ».

Cette activité a été réalisée dans le cadre de la Journée internationale des Casques bleus, le 29 mai dernier. Avec l’accord des jeunes artistes, les œuvres vont être utilisées pour sensibiliser d’autres adolescents à la non-violence.

Jean Etiome Dorcent