Réduction de la violence : quand les jeunes à risque deviennent des bâtisseurs

24 juil 2012

Réduction de la violence : quand les jeunes à risque deviennent des bâtisseurs

Au quartier du Bicentenaire à Port-au-Prince, une dizaine de jeunes travaillent dans la construction d’un Centre de Traitement de Choléra (CTC). Tous sont Issus de quartiers sensibles de la capitale haitienne. Tous, un jour, ont été ce que l'on appelle des jeunes a risque. Grâce au programme de réduction de la violence communautaire (CVR) de la MINUSTAH, ils ont pu apprendre un métier. Au terme d'une formation professionnelle, ils sont aujourd'hui apprentis maçons, et se lancent dans la vie professionnelle.

Réduction de la violence: Quand les jeunes à risque deviennent des batisseurs

Photo : Jonas Laurince – UN/MINUSTAH

Ce Lundi 25 juillet, ils sont 11 ouvriers formés au Centre de Formation Professionnelle de la Réforme (CFPR) à Delmas, à travailler sur un chantier situé au local des Centres GHESKIO. Vêtus de leur t-shirt bleu au logo de la firme de construction qui les a embauchés et de leur casque jaune, ces jeunes se lancent dans la vie professionnelle.

Sur ce site, qui a démarré le 14 mai dernier, les jeunes travaillent sur une superficie de 720 mètres carrés. Le travail commence tous les jours à 7 heures et se termine à 17 heures, et ce, du lundi au vendredi. Au bruit du marteau-piqueur et sous un soleil de plomb, les ouvriers, sous la supervision de l’Ingénieur Desrosiers, redoublent d’efforts pour finir le travail à temps. « Nous avons un délai de 3 mois pour terminer », nous dit David Sintisar, qui, tout travaillant, nous sert de guide. Ce jeune garçon de 25 ans, habitant du quartier Village La Paix / Wharf Jérémie, non loin de Cité Soleil, rêve de devenir un professionnel de la construction. Il estime que la formation reçue pendant 6 mois au CFPR a été très importante car elle lui a permis d’acquérir des connaissances en maçonnerie, ferraillage et coffrage ou charpente.

De son côté Jean Wiltaud Dossou, 22 ans et habitant du Parc Jean Mary Vincent, se dit satisfait de ce travail, qui est l’aboutissement des mois de formation qui lui ont permis de sortir de son état de désœuvré.

En dépit des difficultés, comme le manque d'outils de travail, ces jeunes sont déterminés à construire leur avenir à partir de ce travail qu’ils considèrent comme un véritable démarrage dans la vie professionnelle.

Grâce à ses projets de formation et d’appui au placement en entreprise, la section RVC de la MINUSTAH, dans le cadre de son partenariat avec des acteurs tels que le CFPR, a déjà financé les études et appuyé le placement sur le marché de l’emploi de centaines de jeunes issus des quartiers défavorisés de Port-au-Prince.

Redaction: Jonas Laurince

Edition: Gouro Soumana Tahirou