Rapprocher la police des communautés à risque pour garantir la paix

4 mar 2013

Rapprocher la police des communautés à risque pour garantir la paix

Lancement ce vendredi 1er mars du « Programme de rapprochement entre la Police Nationale d’Haïti (PNH) et la communauté ». Objectif: réduire la violence dans les quartiers vulnérables de la capitale haïtienne.

Rapprocher la police des communautés à risque pour garantir la paix

Photo : Jesus Serrano Redondo - UN/MINUSTAH

Deux festivals de paix, des matches de football entre la PNH et les habitants des quartiers ciblés, des activités culturelles et des campagnes de sensibilisation sur les risques et désastres naturels, telles sont les activités prévues dans le cadre de ce programme de rapprochement.

Cette initiative vise à améliorer la sécurité publique dans 18 quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince à savoir Delmas, Cité Soleil, Bel Air et le centre-ville, à travers des activités de police communautaire et l’implication des mairies des 3 communes en question.

Rapprocher la police des communautés à risque pour garantir la paix« Ce programme nous permettra de nous unir avec la PNH afin de faciliter la sécurisation de la communauté », estime Jean Andrévil Joseph, un leader communautaire du quartier réputé ‘chaud’de Bel Air. « Nous pourrons aussi découvrir les talents artistiques de nos jeunes », poursuit-il.

Selon le Directeur départemental de la PNH dans l’Ouest, présent lors de la cérémonie de lancement,  ce programme est « une stratégie de la PNH pour soigner son image auprès de la population afin que cette dernière puisse avoir confiance en son institution », a dit Michel Ange Gédéon.

Conformément à cette stratégie, six zones de rapprochement seront constituées avec la participation directe de 150 policiers et d’une soixantaine de leaders communautaires. Ces derniers seront formés en médiation et résolution des conflits, en problématique de genre et en gestion des risques et désastres.

« Le projet de rapprochement vient compléter celui de « Tanbou lapè » (‘Tambour de la Paix’, en créole) qui récompense les quartiers dans lesquels il n’y a pas de violence », a ajouté la représentante de Viva Rio, Mariam Yazdani, lors de la cérémonie organisée à la mairie de Delmas.

Financé par la Section de la Réduction de la Violence Communautaire de la MINUSTAH (RVC) à hauteur de 200.000 dollars américains et mis en oeuvre par l’organisation non-gouvernementale brésilienne Viva Rio, ce projet s’étalera sur une période de 12 mois. Selon les précisions du Commissaire Général Michel Ange Gédéon, il devra par la suite s’étendre à d’autres quartiers et communes de la capitale.

Jonas Laurince