Tous contre la violence contre les femmes

25 nov 2015

Tous contre la violence contre les femmes

« Faisons la prévention de la violence faite aux femmes et aux filles », est le thème retenu en Haïti en 2015 pour marquer la Quinzaine d’activisme s’échelonnant du 25 novembre au 10 décembre.

Une campagne qui permet, tant sur le plan national qu’international, d’attirer l’attention sur le problème universel de la violence à l’égard des femmes.

Cette année encore, le Secrétaire général des Nations Unies, à travers la campagne « Tous Unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » invite tout un chacun à garder le monde ‘’orange’’ pour l’éradication de la violence à l’égard des femmes et des filles ».

Animé de ce même esprit, le Gouvernement haïtien via le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes, (MCFDF), de concert avec les agences onusiennes telles la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, (MINUSTAH), ONU femmes et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la Population, (FNUAP), en Haïti, a bâti un programme prévoyant une douzaine d’activités allant du 25 novembre au 10 décembre. Ces activités se dérouleront dans les 10 départements du pays avec le lancement officiel le 25 du mois en cours à Port au prince.

L’équipe gouvernementale espère ainsi parvenir à « changer les comportements violents à l’égard des femmes et des filles ». En ce sens, des exemplaires d’un « Guide des références et mécanismes de lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles » élaborés à l’initiative des autorités étatiques haïtiennes seront distribués au cours de ladite période.

Plus de 50,500 personnes, dont 500 membres des administrations locales et représentants/es d’organisations locales diverses sont attendus à ces rassemblements. Ces rencontres seront suivis de la signature du « Protocole d’engagements pour la prévention de la violence basée sur le genre», le 10 décembre prochain, date qui marquera la clôture des activités.

Parmi les secteurs invités à prendre part à ces activités figurent des maires, des CASEC, des Officiers d’état civil, des directeurs et professeurs d’école, membres de la Conférence épiscopale d’Haïti, (CEH), représentant de l’Église catholique, de la Fédération protestante d’Haïti, (FPH), des organisations vodouisantes, des volontaires, des représentants des ONG internationales telles le CARE.

Il est aussi question pour les autorités présentes et les participants/es, à la fin de chaque rassemblement, de signer le « Manifeste pour la prévention de la violence faite aux femmes et filles ».

Du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, jusqu’au 10 décembre, Journée des droits humains, la campagne de « 16 jours d’activisme contre la violence sexiste » est l’occasion de propulser les actions visant à mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles à travers le monde, selon l’agence onusienne ONU femmes.

En effet, c’est autour du thème : « Empêchons la violence faite aux femmes et aux filles » que les Nations Unies ont lancé cette campagne.

Seize jours au cours desquels, des actions seront entreprises contre la violence liée au genre. La campagne, souligne l’ONU Femmes, a commencé pendant la première rencontre de l’Institut international pour le leadership des femmes (Women’s Global Leadership Institute), tenue au Centre pour le leadership mondial des femmes (en Anglais : Centre of Women’s Global Leadership (CWGL) en 1991.

Au début de la campagne, c’est-à-dire entre 1991 et 1992, des militantes avaient pris l’initiative de lancer une pétition à l’échelle mondiale. Une initiative qui visait à demander à l’Organisation des Nations Unies d’inscrire à l’ordre du jour de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme les problématiques des droits fondamentaux des femmes. Laquelle rencontre avait eu lieu en Autriche en juin 1993.

Cette démarche avait permis de rédiger une déclaration faisant des droits de la femme une partie intégrante des droits humains. Elle a également permis de faire de la violence à l’égard des femmes une atteinte aux droits humains, dans la Déclaration de Vienne.

La campagne de Seize jours en 1999, a aussi aidé dans la proclamation du 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, par les Nations Unies.

Cette date a été choisie pour rappeler l’assassinat violent des sœurs Patria, Minerva et Maria Teresa, Mirabal le 25 novembre 1960 en République dominicaine par le gouvernement de Rafael Trujillo.

 

Pierre Jerome Richard