Une cinquantaine de jeunes prêts à lancer leurs micro-entreprises

27 jan 2012

Une cinquantaine de jeunes prêts à lancer leurs micro-entreprises

Au terme d’une formation professionnelle de 2 mois, dans le cadre d'un projet de création d’emplois au profit de 50 jeunes grâce à une formation en téléphonie mobile (réparation de téléphone, vente de minutes et recharge de portable), financée à hauteur de 84.656 dollars américains par la Section Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH et mis en œuvre par le Centre de Formation Professionnelle et de la Réforme (CFPR), une cinquantaine de jeunes, dont 8 jeunes filles, ont reçu, le vendredi 27 janvier 2012, leurs certificats de fin d’apprentissage, accompagnés de kits de travail.

Le projet ambitionne d’aider les jeunes filles et garçons, issus principalement du camp de déplacés Jean-Marie Vincent, à Port-au-Prince, à créer des micro-entreprises afin de vendre des minutes de communication grâce aux kits offerts à chacun, comprenant, entre autres, un téléphone portable, un « inverter », 2 batteries, une boîte à outils, un panneau solaire de 50 watts, un parasol, et 2.500 gourdes de minutes comme fonds de roulement.

Pour cela, les bénéficiaires ont suivi, entre octobre et décembre 2011, une formation portant sur l’« introduction au téléphone cellulaire et à l’informatique, le dépannage de téléphones cellulaires, la programmation code et loader et l’entreprenariat », l’objectif du projet étant de contribuer à réduire la violence via l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires et ainsi participer au développement économique du pays.

Aujourd’hui, tous sont prêts à lancer leurs micro-entreprises. Ainsi, Johane Jean Joseph (18 ans), résidente du camp Jean-Marie Vincent, se réjouit-elle déjà de pouvoir exercer un métier non loin de chez elle. Concernant les recettes qu’elle pourra en tirer, elle compte les faire fructifier, espérant pouvoir « construire une habitation pour sa famille composée de 10 membres ».

Présent à la cérémonie de graduation, aux cotés des représentants de la Section RVC et du CFPR, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire, Nigel Fisher, a souhaité « des retombées positives pour la famille et pour le quartier de cette activité », et que les jeunes puissent «restituer» les connaissances acquises à la communauté.

Quant au coordonnateur des études du CFPR, Obergis Garry, il souligne que ses désormais anciens élèves «ont consenti de grands efforts pour devenir des professionnels qualifiés », et les invite à la persévérance, au « bon comportement et à la bonne volonté ».

Pour assurer la pérennité du projet, les bénéficiaires auront droit à des mesures d’accompagnement qui permettront de faire le suivi et d’évaluer les éventuelles difficultés qu’ils pourraient rencontrer, notamment dans la gestion des revenus générés par l’activité.

Rédaction : Habibatou Gologo
Edition : Uwolowulakana Ikavi