Water captors to protect environment and improve community lifeEau potable: Des citernes qui préservent l’environnement et protègent la communauté

7 nov 2013

Water captors to protect environment and improve community lifeEau potable: Des citernes qui préservent l’environnement et protègent la communauté

In an isolated commune in the Southeast of Haiti, the construction and repair of forty cisterns will allow farmers and other inhabitants to access water while preserving the fragile environment.

Dans une commune isolée du Sud-est d’Haïti, la construction et la réparation d’une quarantaine de citernes permet aux paysans de s’approvisionner en eau tout en préservant leur environnement fragile.

At an altitude of between 1200 and 1800 meters in the heart of the Massif de la Selle, the commune of Thiotte (in the Southeast) lives to the rhythm of the rain that nourishes its rocky soil to some degree.

"Without water, the soil cannot be fertile, the quality of our cattle will plummet and – ultimately – we will pay a heavy price," says an anxious Osnack Charles, wiping the sweat from his brow.

A farmer for over ten years, Mr Charles has lived through long periods of drought.

In the absence of water sources and rivers in the area, water captors represent the only solution for the people of this commune that shares its border with the Dominican Republic.

Consequently, local association has requested the assistance of MINUSTAH to build or renovate forty cisterns to collect rainwater.

Photo: Jean Patrick Mackintosh - UN/MINUSTAH Photo: Jean Patrick Mackintosh - UN/MINUSTAH

Attached to housing by a pipe guiding rainwater into the tank," each tank holds between 1,500 and 20,000 gallons of water," explains Jean Petit Louis Verdier, head of the ASEM association which initiated the project .The life of a tank is 15 years , but properly maintained , it can be extended to 30 years , says Verdier .

Each beneficiary family shares the contents of the cistern with its neighbors to ensure bodily hygiene, the washing of clothes and sufficient drinking water. Water is also available for livestock, irrigation of nurseries and plants so that the crops of this rural community thrive.
The 300 students of the l’Ecole Nationale de Savane can also drink during their recesses. One of their teachers has put his tank at the disposal of the school.

For Jérôme Elires, programme manager of the Fédération des associations pour le développement du Morne des Commissaires (FADEM), this project will benefit not just the population, but also the environment.

More milk

Since the installation of tanks in the village, women and children who traditionally searched for water, no longer need to trudge for miles through the mountains to supply a miserable quantity of water. "And the men will no longer need to cut down trees to make charcoal - if their cattle can eat and drink to produce milk," says Jérôme Elires with obvious delight.

The mayor of the commune, Ostinville Cateau, confirms that a lack of economic opportunities for residents of certain communal sections of Thiotte – meant that pine trees in the forest were cut down in the search for arable land. They also used these trees to produce and sell charcoal, exposing the area to drought and landslides, explained Mr. Cateau.

For Isaac Albert, who works in a local milk processing company, better watered cows produce more milk: "This can help to improve supply to farming families and especially the children," he says - adding that in this remote region, farmers supplement their incomes through milk production.

The renovation and construction of 40 cisterns is funded to the tune of nearly U.S. $24 000 by MINUSTAH through its Quick Impact Project scheme, along with a local contribution of U.S. $ 3 000.

Jean Patrick Mackintosh

Entre 1200 et 1800 mètres d’altitude, en plein cœur du Massif de la Selle, la commune de Thiotte (Sud-est) vit au rythme des pluies qui nourrissent, tant bien que mal, son sol rocailleux.

« Sans eau, le sol ne peut être fertile, la qualité de l’élevage des bovins disparaitra et la population en paiera les frais », angoisse Osnack Charles, essuyant la sueur de son front.

Agriculteur depuis plus de dix ans, M. Charles a vécu de longues périodes de sècheresse. En l’absence de sources ou de rivières dans la zone, capter l’eau représente l’unique solution pour les habitants de cette commune frontalière avec la République dominicaine.

C’est pourquoi une association locale a sollicité l’aide de la MINUSTAH pour construire ou rénover une quarantaine de citernes pour collecter l’eau de pluie.

Photo: Jean Patrick Mackintosh - UN/MINUSTAH Photo: Jean Patrick Mackintosh - UN/MINUSTAH

Rattachée aux habitations par un tuyau guidant l’eau de pluie dans le réservoir, « chaque citerne peut contenir entre 1 500 à 20 000 gallons d’eau», assure Jean Petit Louis Verdier, responsable de l’association ASEM, initiatrice du projet.

La durée de vie d’une citerne est de 15 ans, mais correctement entretenue, celle-ci peut s’étendre à 30 ans, explique M. Verdier.

Chaque famille bénéficiaire d’une citerne partage son contenu avec les voisins les plus proches pour l’hygiène du corps, la lessive et la boisson. L’eau est aussi disponible pour abreuver les animaux d’élevage, l’arrosage des pépinières et des plantes pour garantir les récoltes dans cette commune rurale.

Les 300 élèves de l’Ecole Nationale de Savane Zombi peuvent aussi se désaltérer pendant la récréation. Une de leurs enseignantes a en effet mis sa citerne à disposition de l’école.

Pour Jérôme Elires, responsable de programmes au sein de la Fédération des associations pour le développement du Morne des Commissaires (FADEM), ce projet profite non seulement aux hommes mais aussi à l’environnement.

Plus de lait

En effet, depuis l’installation des citernes dans le village, les femmes et les enfants, qui sont traditionnellement de corvée d’eau, n’ont plus besoin de faire des kilomètres à pied à travers les montagnes pour s’approvisionner à un maigre filet d’eau. « Et les hommes n’auront plus besoin d’abattre des arbres pour faire du charbon de bois si leurs bovins peuvent s’abreuver pour produire du lait », se réjouit-t-il.

Le maire de la commune, Ostinville Cateau, confirme que par manque d’opportunités économiques, les habitants de certaines sections communales de Thiotte abattent des pins dans la forêt en quête de terres arables. Ils utilisent ces arbres aussi pour produire et vendre du charbon de bois, exposant la zone à la sécheresse et aux glissements de terrain, poursuit M. Cateau.

Pour Isaac Albert, qui travaille dans une entreprise locale de transformation de lait, des vaches mieux abreuvées produiront plus de lait. « Ce qui peut contribuer à améliorer l’alimentation des familles d’éleveurs et surtout des enfants », explique-t-il. Avant de préciser que dans cette région isolée, les paysans arrondissent leurs fins de mois grâce à la production de lait.

La rénovation et la construction des 40 citernes est financée à hauteur de près de 24 000 dollars US par la MINUSTAH dans le cadre d’un Projet à impact rapide, avec un apport local de 3 000 dollars US.

Jean Patrick Mackintosh