« Femmes, paix et sécurité en Haïti : l’heure du bilan »

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4 nov 2014

« Femmes, paix et sécurité en Haïti : l’heure du bilan »

Photo : Nektarios Markogiannis - UN/MINUSTAHPhoto : Nektarios Markogiannis - UN/MINUSTAH


Pour faire le bilan de l’application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, relative au respect des droits de la femme, les autorités haïtiennes et onusiennes se mettent à l’écoute des femmes de Jacmel (83 kilomètres de Port-au-Prince), le 04 novembre 2014.

La salle est bondée. Une quarantaine d’acteurs, pour la plupart des représentantes d’organisations de défense de droits de la femme venant de différents départements du pays se réunissent. L’heure est à l’évaluation. « L’objectif est de faire le bilan des feuilles de route et des cahiers des charges des femmes, ayant rapport avec la résolution 1325 », explique Phanord Kenise, responsable de programme à ONU-Femmes, jointe au téléphone.

Entre 2010 et 2012, trois activités similaires ont été organisées à Port-au-Prince dans le même but. Aujourd’hui, les assises se tiennent à Jacmel et ce n’est pas un hasard. « La stratégie est d’avoir une meilleure représentativité des femmes des différentes régions du pays. Ainsi, avons-nous décidé de faire la séance ici cette année. L’an prochain, elle se tiendra dans une autre ville, comme le souhaite les participants », justifie Mme Phanord.

 

2014-11-04 15.40.38Photo : Igor Rugwiza - UN/MINUSTAH

 

Moment fort de la séance, la présentation du document de synthèse sur la mise en application de la résolution 1325. « L’accent a été mis, à ce stade, sur les difficultés légales auxquelles les femmes font face pour s’intégrer davantage dans la politique et la question de la paternité responsable », rapporte Alain Pierre, Journaliste à MINUSTAH FM.

L’heure de la pause arrive. Des participants échangent sur la cour. « J’ai participé aux ateliers antérieurs et je suis contente de revenir échanger sur les progrès. Mon souhait est de voir tomber tous les obstacles qui freinent l’implication de la femme dans la politique en Haïti », explique l’air jovial, Charline Morélus, venant de Charrette, sixième section communale de Saint-Marc, ville située à une centaine de kilomètres de Port-au-Prince, la capitale haïtienne.

Marie-Ange Noël, elle, est membre de l’Organisation « Fanm Deside » (Organisation des Femmes Décidées) de Jacmel. Pour elle, la présence et l’implication de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré dans ces discussions sont un atout. « Nos revendications ayant besoin d’un meilleur regard sur le plan international ont la chance d’atteindre leur objectif», se réjouit-elle, l’air jovial.

En effet, à côté de la Représentante spéciale du Secrétaire général, la Coordinatrice de programme d’ONU-Femmes, Nadège Beauvil et la Ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Yanick Mezile, sont au nombre des personnalités ayant pris part à cette activité.

 

Redaction : Jean-Etiome Dorcent