Élections : Cabaret réclame un code de conduite pour les candidats

22 mai 2014

Élections : Cabaret réclame un code de conduite pour les candidats

Trop souvent, c’est l’étiquette d’« Instigateurs de violences » que les participants au forum électoral de Cabaret du 20 mai 2014 collent aux responsables des partis politiques ou à leurs candidats. Une recommandation issue des travaux du forum demande aux futurs candidats, l’élaboration d’un code de bonne conduite qu’ils devraient respecter, en vue des élections apaisées.
« Chaque Haïtien est fanatique d’un parti politique. Souvent, ce fanatique affiche des comportements hystériques pendant les élections », déclare un élu de la première section communale de Cabaret. Selon ce quinquagénaire, cette hystérie résulte du refus de la défaite. « Dans une élection, il y a un gagnant et un perdant. Mais en Haïti, personne ne veut reconnaitre sa défaite. Ce qui provoque la violence », fait-il remarquer lors du débat général.

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« Chaque parti politique forme un groupe de militants fanatiques qui parcourent différents bureaux, pour influencer le vote ou perturber les opérations électorales », reconnait la quarantaine de participants – dont 11 femmes. Ils sont pour la plupart des dirigeants des organisations de la société civile, des conseillers municipaux, ainsi que des représentants des partis politiques.
« Après la publication des résultats du vote de 2010, des groupes rivaux des quartiers Galchet et Guiton se sont affrontés. Cela a provoqué des scènes de violence avec des tirs d’armes à feu», se souvient Patrick Leger, directeur d’une école communautaire de Cabaret.
« Avant les élections, la MINUSTAH doit réunir les responsables des partis politiques ou leurs candidats, pour définir les comportements et attitudes responsables qu’ils doivent adopter lors des élections », propose Saintil Marie Margarèthe de la Croix rouge haïtienne. Une proposition qui a été adoptée par le forum.
Un second groupe a planché sur la responsabilité citoyenne et les barrières qui empêchent la participation des femmes aux élections. La violence a été citée comme une des barrières qui détournent les femmes de la politique. C’est pourquoi, le forum recommande de renforcer la police nationale d’Haïti pour sécuriser tout le processus électoral à venir.
Antoine Adoum Goulgué/ UN-MINUSTAH