10 octobre 2012 : Journée internationale de la santé mentale – briser les murs du silence

10 oct 2012

10 octobre 2012 : Journée internationale de la santé mentale – briser les murs du silence

En Haïti, deux hôpitaux peuvent traiter les cas psychiatriques, tous à Port-au-Prince, et cinq psychiatres seulement exercent dans le système de santé public pour plus de 9,8 millions d’habitants.

Hors de la capitale, les problèmes mentaux échappent à tout traitement médical. Entamé en 2011 par la Présidence et la communauté internationale, le plan d’action national pour la santé mentale est toujours à l’état de projet. Une situation que les experts jugent d’autant plus critique derrière les murs des prisons haïtiennes. Là, les détenus présentant des troubles mentaux exacerbés par la surpopulation carcérale et l’attente, parfois des années, d’un jugement, sont littéralement oubliés. La loi haïtienne interdit de garder en prison un détenu présentant des troubles mentaux, cependant la place et les ressources manquent pour les accueillir dans des institutions spécialisées. Mais depuis 2012, grâce au combat collectif d’une psychiatre détachée auprès de l’administration pénitentiaire et de ses collègues haïtiens, la prise en charge de la santé mentale en milieu carcéral est à l’agenda des autorités haïtiennes.

A l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale, suivez ce portait de Michaela Stiepel, psychiatre et agent correctionnel à la MINUSTAH détachée auprès de l’Administration Pénitentiaire Haïtienne, un documentaire réalisé par l’Unité Vidéo de la MINUSTAH :

Photo : UN/MINUSTAH