Le vendredi 13 janvier 2012, 1.136 Casques bleus du 15e Contingent brésilien, regroupant 2 Bataillons d’infanterie -BRABAT 1 et BRABAT 2- et une compagnie de génie militaire (BRAENGCOY), ont été décorés de la Médaille des Nations Unies. C’était lors d’une cérémonie organisée à la base dudit bataillon à Port-au-Prince (au Camp Charlie), en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et Chef de la MINUSTAH, Mariano Fernández Amunátegui.

Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

Ont également pris part à cette cérémonie solennelle l’Ambassadeur du Brésil en Haïti, Igor Kipman, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Kevin Kennedy, le Commandant de la Force de la MINUSTAH, le Major Général Luiz Eduardo Ramos Pereira, et le Commissaire de la Police des Nations Unies (UNPol), Marc Tardif.

Dans son allocution, le Chef de la MINUSTAH a salué l’étroite collaboration existant entre les Casques bleus brésiliens et la Police Nationale d’Haïti (PNH), notamment dans la « lutte contre les bandes armées et le trafic de stupéfiants à Port-au-Prince, plus particulièrement dans la commune de Cité Soleil ». Signe, dit-il, de leur « dévouement extraordinaire dans les domaines de la sécurité et de l’assistance humanitaire ».

Pour M. Fernández, le Brésil ne représente pas seulement le plus grand contributeur en matière de troupes de la MINUSTAH avec ses 2.196 hommes déployés à Cité Soleil, Bel-Air et plusieurs autres points sensibles de la capitale haïtienne. Ce pays, souligne-t-il, est également « très impliqué (…) dans l’effort international pour la reconstruction d’Haïti ».

Se servant de la métaphore de la Médaille, le Commandant du contingent, le Colonel Luciano Mendes Nolasco, a assuré que « la dureté du métal symbolise bien la force de caractère de chacun, la cohérence dans les comportements, la fidélité aux engagements de bien représenter notre pays et d’accomplir notre mission ».

Quant au Commandant de la Force, lui-même brésilien, il a jugé que le sourire adressé chaque jour aux Casques bleus témoigne de «la réalisation de choses importantes dans la vie des Haïtiens ». « Et parmi vos tâches remplies avec professionnalisme et engagement figurent l’escorte aux convois, la sécurité des personnes déplacées et le nettoyage des canalisations », a-t-il ajouté.

En effet, les deux bataillons d’infanterie appuient la PNH et l’UNPol dans le domaine sécuritaire (notamment lors des opérations conjointes « Andromeda », « Hope », « High Tide » et « Phoenix »), plus particulièrement dans les zones sensibles et à forte densité de population comme Cité Soleil, Bel Air ou Martissant. Ils participent également à de nombreuses activités de proximité au bénéficie des populations vivant dans leurs zones de responsabilité.

BRAENGCOY travaille surtout à l’amélioration des infrastructures. Son projet le plus récent, initié en début janvier, a consisté à l’asphaltage de deux importants axes routiers de la capitale haïtienne, à savoir la Route de Frères et celle de Delmas 33.

En raison d’accords politiques entre le Brésil, le Paraguay et le Pérou, des troupes de ces deux derniers pays sont intégrées dans BRABAT 1.

Présents en Haïti depuis 2004, les Casques bleus ont aussi participé à des opérations de maintien de la paix en Angola, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Inde, au Pakistan, au Népal, au Timor Leste et en ex-Yougoslavie.

Rédaction : Habibatou Gologo & Jonas Laurince
Edition : Uwolowulakana Ikavi