Allocution de la RSSG Sandra Honoré à l’occasion de la Journée Internationale des Casques Bleus des Nations Unies

1 juin 2017

Allocution de la RSSG Sandra Honoré à l’occasion de la Journée Internationale des Casques Bleus des Nations Unies

Votre Excellence Jack Guy Lafontant, Premier Ministre de la République d’Haïti,

Mesdames et Messieurs les Ministres du Gouvernement,

Madame la Protectrice du Citoyen,

Vos Excellences  les Chefs de Missions Diplomatiques,

M. le Délégué départemental,

M. le Maire principal de Cite Soleil,

/Mesdames et Messieurs du Corps Consulaire,

Madame Susan Page, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire Général,

Lt. Gen. Ajax Porto Pinheiro, Commandant de la Force,

Brigadier-général, Georges-Pierre Monchotte, Commissaire de Police de la MINUSTAH,

Mesdames et Messieurs les Haut Cadres et Officiers de la Police Nationale d’Haiti,

Représentants et représentantes de la société civile et des médias,

Fonctionnaires des Nations Unies,

Distingués Mesdames et Messieurs,

Collègues et amis !

La famille des Nations Unies en Haïti commémore aujourd’hui la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unie, une commémoration dédiée à la mémoire de celles et ceux qui ont payé de leur vie au service de la paix et aussi à  rendre hommage à toutes ces femmes et ces hommes qui ont servi et continuent de servir dans les opérations de maintien de la paix et qui font chaque jour preuve de professionnalisme, de dévouement, de courage et d’abnégation dans l’exercice de leurs taches pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. 

Le thème retenu cette année, « investir dans la paix, à travers le monde » souligne l’engagement des Nations Unies pour cette quête de la paix internationale dans laquelle s’investissent au quotidien plus de 113 000 militaires, policiers ou civils déployés à travers seize opérations de maintien de la paix reparties sur quatre continents. Comme le souligne le Secrétaire général António Guterres dans son message à l’occasion de la journée : « l’action que ces femmes et ces hommes mènent au nom de la communauté internationale est l’une des formes les plus tangibles de la détermination à préserver les générations futures du fléau de la guerre».

Cette détermination des casques bleus, qu’ils soient militaires, policiers ou civiles, a permis aussi une transformation remarquable de la situation en Haïti depuis le déploiement de la MINUSTAH en 2004. Depuis près de treize ans, le travail de la MINUSTAH en appui des autorités nationales a jeté les fondations de la stabilisation, renforçant année après année les progrès, consolidant les avancées et renforçant les capacités des institutions nationales et de la société civile dans la préservation des gains de la stabilité dont jouissent aujourd'hui les haïtiens. 

Haïti est aujourd’hui très diffèrent de ce qu’était le pays en 2004. En vue de la consolidation la démocratie, Haïti a pu tenir des élections apaisées durant le temps de l’existence de la Mission et trois présidents démocratiquement élus par le peuple ont pris fonction pendant cette période. Dernièrement, le pays a marqué une nouvelle étape importante avec le retour à l'ordre constitutionnel après la bonne tenue des élections présidentielles, législatives et locales des 20 novembre 2016 et 29 janvier 2017. Ces élections ont permis d’installer à tous les niveaux du pouvoir d’Etat prévus par la Constitution, des responsables élus démocratiquement, consacrant ainsi le retour à l’ordre constitutionnel et établissant l'espace politique et la stabilité institutionnelle nécessaires pour relever les défis sécuritaires, économiques, humanitaires et de sécurité alimentaire les plus urgents auxquels le pays est confronté.

En plus, la situation de sécurité s’est stabilisée progressivement pendant les dernières années, aussi grâce au professionnalisme croissant de la Police nationale d’Haïti, aujourd'hui forte de plus de 14 000 effectifs, et qui continue à démontrer sa capacité accrue dans la planification et l'exécution d'opérations complexes, y compris la sécurisation des élections, tout en exécutant simultanément des tâches de routine dans la lutte contre la criminalité et le maintien plus efficace de l'ordre public.

Ces progrès, parmi autres, ont ouvert la voie à une nouvelle phase pour Haïti, rendant également possible le retrait progressif de la MINUSTAH d’ici le 15 octobre prochain, tel que décidé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 13 avril.

Tous ces acquis n’ont été possibles que grâce à l’engagement continue des Haïtiennes et des Haïtiens, des autorités nationales ainsi que la société civile. Mais ils étaient aussi possibles grâce aux énormes sacrifices consentis par tous ces hommes et femmes, qui se sont succédé au fil des années et dont certains ont perdu la vie dans l’exercice de cette noble mission qui consiste à porter assistance à ceux qui en ont le plus besoin.

Je voudrais donc vous prier de vous joindre à moi pour saluer la mémoire de nos 186 collègues, y compris 30 Haïtiens qui ont péri dans l’exercice de leurs fonctions en Haïti depuis 2004. Ils ont tous et toutes, y inclus les 102 collègues onusiens sont morts lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010, travaillé  pour une Haïti plus stable et plus prospère.

Alors que la Mission avance vers sa clôture, au regard des résultats enregistrés, leur sacrifice n’a pas été vain et nos pensées vont particulièrement à leurs familles et leurs proches qui certainement souffrent toujours et souffriront encore du vide causé par leur absence dans leurs vies !

Toute la famille des Nations Unies leur est éternellement reconnaissante.

Dear colleagues, following Resolution 2350 adopted by the United Nations Security Council in April, this will be MINUSTAH’s last commemoration of the International Day of United Nations Peacekeepers. As we celebrate, let me remind you that while considerable progress has been achieved, continued assistance will be required for Haiti to reap the gains of improved stability. While responsibility for the preservation of the stabilization gains rests with the national authorities and the Haitian people, the country will continue to require the targeted support of the international community to continue its progress toward a better future.

In this regard, the decision taken by the United Nations Security Council to withdraw MINUSTAH by 15 October and to establish as of 16 October, the United Nations Mission for Justice Support in Haiti (MINUJUSTH), whose mandate will focus on strengthening rule of law institutions, further supporting the development of the Haitian National Police, and monitoring, reporting and analyzing human rights, is well in line with this imperative.

To meet this new challenge, the United Nations will need more than ever those brave men and women, civilian or in uniform, whom we celebrate today and who every day, risk their lives for security and peace in the world.

Thank you very much.