Artibonite : la société civile dresse ses priorités de développement

18 fév 2013

Artibonite : la société civile dresse ses priorités de développement

Un forum départemental sur les politiques publiques a réuni, le 16 février 2013 aux Gonaïves, parlementaires, ministre, directeurs départementaux et acteurs de la communauté internationale. Convoquée par la société civile, chaque entité a reçu un cahier des charges faisant état des différents problèmes socio-économiques des Artibonitiens. Ce document, axé sur les plans de développement communaux élaborés par le ministère de la Planification, servira d’outil de référence aux autorités.

Artibonite : la société civile dresse ses priorités de développement

Photo : Taïna Noster
– UN/MINUSTAH

« Ma présence traduit l’accord du gouvernement et son appui à votre démarche», a déclaré Marie Carmelle Rose Anne Auguste, ministre déléguée chargée des droits humains et de la lutte contre l’extrême pauvreté, après réception du document.

Elaboré selon une approche fondée sur les droits de l’Homme (AFDH), le cahier s’articule essentiellement  autour des droits à l’alimentation, la santé, l’environnement, l’éducation et le droit à un niveau de vie suffisant.

Le député Jules Lyonel Anélus, président de la Commission des droits humains de la Chambre basse, veut en faire un « tremplin pour toutes ses activités de plaidoyer en faveur des droits de l’Homme au parlement ». «Je l’utiliserai  pour proposer des lois-cadres devant renforcer les conventions signées par Haïti », a-t-il soutenu. D’autres autorités locales, après signature de la déclaration d’engagement,  ont promis de donner suite  aux recommandations dans leur sphère d’intervention.

Pour sa part, Luckner Phanord, qui a participé à la collecte des données à Saint-Michel de l’Attalaye, garde l’espoir que ce cahier « apportera amélioration et progrès à sa commune ».  A ce titre, cet enseignant et ancien maire adjoint plaide en faveur de la poursuite du dialogue.

Le document finalisé, les initiateurs du forum n’entendent pas s’arrêter là. «  Nous allons mener des activités de plaidoyer pour sa vulgarisation et  son appropriation par un plus large public », a  expliqué Jude Cénéus, consultant au programme.

A cet effet, des ateliers de formation et des séances de sensibilisation seront menés dans tout le département.  Des rencontres périodiques sont prévues avec les autorités et le cahier des charges reste soumis aux critiques. « Nous avons eu recours à une méthode participative et démocratique pour son élaboration. La même démarche sera maintenue jusqu’à ce qu’il se transforme en instrument d’évaluation », a-t-il avancé.

Résultat de plusieurs ateliers de travail, cette activité a été réalisée par la Coordination départementale des Comités d’Initiative de l’Artibonite (CODCIA), avec l’appui de la Direction départementale du ministère de la Planification et de la Coopération externe de l’Artibonite. La Section des Droits de l’Homme de la MINUSTAH et  le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme ont offert le soutien  technique et le financement nécessaires à cette entreprise.

Taïna Noster