Le Prince Albert II de Monaco témoigne de l’ « élan de solidarité » de la Principauté envers Haïti

18 fév 2013

Le Prince Albert II de Monaco témoigne de l’ « élan de solidarité » de la Principauté envers Haïti

A l’occasion d’une courte visite en Haïti, le 15 février dernier, S.A.S. le Prince Albert a inauguré l'école maternelle et élémentaire « Prince Albert II de Monaco » financée par un collectif d’organisations monégasques. Il a aussi rencontré le Président de la République, Michel Joseph Martelly, l’envoyée spéciale de l'UNESCO Michaëlle Jean et la Représentante de l'Organisation Internationale de la Francophonie Chantal Moreno, et les dirigeants des centres 'Gheskio', précurseurs en matière de recherche et de lutte contre le VIH/SIDA en Haïti. A l’issue de sa visite dans les locaux de la MINUSTAH, le locataire du Palais princier de Monaco s’est entretenu avec Mario Bareau de MINUSTAH FM.

Le Prince Albert II de Monaco témoigne de l’ « élan de solidarité » de la Principauté envers Haïti

Photo : Igor Rugwiza - UN/MINUSTAH

MINUSTAH FM : Votre Altesse, parlez-nous de l’objectif de votre visite en Haïti.

S.A.S. le Prince Albert II : Le but de ma visite en Haïti était essentiellement l’inauguration de cette école qui porte mon nom et qui a été l’aboutissement d’un élan de générosité et de solidarité de la part de différentes associations caritatives et de clubs et même des partenaires de la société civile et d’entreprises de Monaco qui se sont mobilisé pour former le « Monaco Collectif Haïti ». Ils m’ont demandé d’approuver cette idée de financer la reconstruction d’une école qui est dans l’enceinte du Centre Gheskio [à Port-au-Prince]. Donc il y a un lien bien sûr entre la santé et l’éducation.

Au-delà de l’urgence – et nous avons participé aussi à des programmes d’urgence dans les heures qui ont suivi le séisme du 12 janvier 2010 – nous pensions qu’il fallait une composante à long terme qui puisse apporter un vrai plus pour la jeunesse d’Haïti pour son avenir, pour la préparer à se former, à se prendre en charge et pourquoi pas à faire des études supérieures. Ce projet d’école a déjà bien débuté. Nous sommes engagés aussi auprès des responsables du Centre Diocésain pour l’Education à ce que la coopération internationale de la Principauté, donc de son gouvernement, assure le financement et le budget pour deux années scolaires complètes. L’Etat haïtien s’est déjà engagé à prendre le relais [après les trois années de financement].

MINUSTAH FM : Quels sont les projets de coopération en cours  entre Monaco et Haïti?

S.A.S. le Prince Albert II : Il y en a plusieurs que j’ai surement oubliés. Il y a des projets éducatifs, il y en a qui sont liés à la santé puisque nous participons beaucoup aux différents programmes de l’ONUSIDA qui est très présent ici en Haïti fort heureusement. Donc il y a eu déjà des actions dans ce domaine. Nous avons plusieurs projets en ce qui concerne l’environnement. Mais je mettrais plus l’accent sur un projet de réhabilitation de mangroves dans la Baie de Bainet (Sud-est). C’est un projet en cours. Mais il y a d’autres idées à l’exploration portant sur la reforestation et le domaine maritime. Avec l’Office International de la Francophonie (OIF), nous participons à la mise en place des fameux CLAC, les Centres de Lecture et d’Animation Culturelle. Monaco avait été l’un des premiers pays à participer à cette initiative dans d’autres pays, gérés par l’OIF et en demeure l’un des principaux partenaires.

MINUSTAH FM : A l’avenir, est-ce que vous envisagez d’élaborer d’autres projets ?

S.A.S. le Prince Albert II : Bien sûr nous avons des idées … j’ai pu en exposer quelques unes au Président de la République et aux autres ministres et aux autres personnalités que j’ai pu rencontrer [lors de mon séjour]. Il y a des idées dans les domaines de l’éducation et de la santé, mais aussi, pourquoi pas, dans les domaines culturels et économiques. En tout cas nous sommes très heureux de pouvoir apporter notre petite contribution au développement de ce pays duquel je crois que la Principauté se sent très proche, non seulement parce qu’elle fait partie de l’espace francophone – même s’il y a d’autres pays qui sont présents ici -  mais aussi parce que je crois qu’il y a eu une vraie émotion, un vrai élan de solidarité après tout ce que ce pays a pu endurer ces dernières années. Nous avons simplement voulu tendre la main et apporter notre soutien, notre aide et j’espère que cela pourrait continuer à l’avenir.

MINUSTAH FM : Merci bien votre Altesse.