Assurer l'éducation pour tous : Tous ensembles pour supporter la rentrée des classes

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3 oct 2014

Assurer l'éducation pour tous : Tous ensembles pour supporter la rentrée des classes

Photo : UN/MINUSTAHPhoto : UN/MINUSTAH

 

Quelles soient personnelles ou institutionnelles, plusieurs initiatives ont été prises par la MINUSTAH pour supporter les plus vulnérables au cours de la rentrée des classes de 2014. Reportage.

 
« 25, 26, 27…. », Nerlande Alexis Jeanty, la secrétaire générale de la Fondation d’Entraide d’Haïti (FEH) compte des sacs d’école, à peine sortis de leur emballage en plastique transparent.
 
Sur une table à côté, trois autres jeunes femmes remplissent les sacs de matériels didactiques. On y trouve des cahiers, des crayons, des gommes à effacer, des imperméables et des stylos.
 
Au rez-de-chaussée, le calme n’est pas au rendez-vous. Plus d’une soixantaine d’enfants s’agitent sur leur pupitre. « Silence les enfants ! », lancent les responsables de l’Ecole Mixte la Retraite, de temps en temps, pour calmer le chahut des écoliers.
 
Aujourd’hui, c’est le jour des cadeaux. Des élèves et des parents de Santo 22, (commune de Croix-des-Bouquets, dans la banlieue Est de Port-au-Prince) vont recevoir respectivement 40 sacs d’écoles et 45 kits alimentaires, offerts par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
 
Sur les escaliers, Yolande Baubrum, 34 ans, échange avec une autre bénéficiaire. « Cet appui me sera très utile. Nos enfants sont nombreux et notre situation économique est difficile. Sincèrement, je ne savais pas ce que j’allais faire », avoue la mère de cinq enfants, tenant son petit Jerry par la main.
 
De plus, « cette année, grâce au support de nos amis de l’Unité Correction, nous sommes en mesure de parrainer six enfants », se réjouit, l’air satisfaite, madame Jeanty.
 
« Back To School » sur MINUSTAH FM
 
Le timing est serré sur MINUSTAH FM. Des questions très diverses. Certaines concernent la connaissance générale. D’autres, les Nations Unies. Pendant plus d’une semaine de jeunes auditeurs ont participés aux quiz de la radio, à la conquête des primes, entre le 26 août et le 3 septembre 2014.
 
« Back to School » est le nom du show. « En moins d’une heure, nous avons reçu près de 3,000 messages des participants», rapporte Romuald Félix, animateur de l’émission, l’air jovial.
 
Les 100 meilleures ont reçu chacun un kit scolaire contenant un sac, des cahiers, des stylos et un imperméable. Par ailleurs, 10 clés USB ont été distribuées également lors de la remise des primes, le 5 septembre 2014, à ceux qui purent répondre correctement au dernier quiz organisé par l’animateur.
 
« Cette activité m’a beaucoup incité à faire des recherches. J’ai beaucoup appris et, par-dessus tout, j’ai gagné » témoigne Louinald Bien-Aisé, 23 ans, qui a participé à l’émission depuis les Gonaïves (département de l’Artibonite). De poursuivre : « Les matériels me seront très utiles pour débuter mes études universitaires ».
 
Des bancs en bambou distribués
 
C’est à Marmelade, un bourg juché en amont des Gonaïves sur les montagnes du département de l’Artibonite* (Haïti), que la Fondation pour le développement durable et intégré de Marmelade (FONDDIM) construit des bancs, à partir du bambou cultivé à cette fin. Le choix des meubles en bambou vise non seulement à supporter l’éducation mais également la protection de l’environnement, dans un pays où la déforestation avoisine les 98%.
 
Dans cette perspective, 50 bancs en bambou ont été remis à l’Ecole communautaire de K-Yvon de Miragoâne (Département des Nippes) au début du mois de septembre 2014.
 
Cette distribution entre dans le cadre d’un Projet à effet rapide (QIPs) financé par la MINUSTAH. L’objectif est d’offrir des mobiliers scolaires en bambou à 36 écoles nationales des départements de l’Artibonite, du Centre, des Nippes, du Nord, du Nord-Ouest et de l’Ouest.
 
Au moins 4.442 é1èves évolueront désormais dans un meilleur environnement éducatif, grâce à ce programme réalisé en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle.
 
Klaus, le volontaire pour l’éducation
 
Depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a ravagé la vie et l’espoir de nombreux Haïtiens, Klaus Lengauer, un membre du personnel de la MINUSTAH, se donne une nouvelle mission sur son temps libre : faciliter l’accès à l’éducation en Haïti à travers la construction d’écoles.
 
« Je pense que l’éducation est la base de tout. Plus il y a d’écoles, plus c’est bon pour le pays », justifie M. Lengauer.
 
Pour atteindre ce but, l’officier de sécurité de la MINUSTAH reçoit l’appui de ses amis, ses parents et des personnes de bonne volonté.
 
Il a livré, avec fierté, la septième école, meublée de 20 bancs, le 6 septembre 2014, à La Pila, dans le Plateau Central, un département d’Haïti. La huitième doit être livrée bientôt dans le même département.
 

 
Des kits scolaires dans les régions Dans différentes régions du pays, la préparation est en cours. Près de 600 kits scolaires vont être distribués dans chacun des sept départements. Le public cible : les écoles nationales les plus nécessiteuses. Un don qui sera fait par la MINUSTAH en étroite collaboration avec les directions départementales de l’Education.
 
Par ailleurs, après son succès sur Port-au-Prince, un concours de dessin sur la paix est lancé dès la rentrée des classes sur le reste du pays. Il permettra non seulement aux jeunes de s’exprimer mais également aux meilleurs des 9 départements de recevoir des kits scolaires et des tablettes numériques « made in Haïti ».
 
Au total, plus de 8,400 kits scolaires vont être distribués. Ils passeront par des institutions étatiques comme l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBRES) et des organisations de la société civile.
 
« Parfois on pense qu’on a trop peu pour partager. Pourtant, dans certain cas, le juste minimum fait une grande différence », comme le signale Nerlande Alexis Jeanty, à la fin de la distribution des sacs.  
 
- Jean-Etiome Dorcent/UN-MINUSTAH
 


 
*Artibonite est le plus grand département d’Haïti en termes de superficie et de population après l’Ouest, où se trouve la Capitale haïtienne, Port-au-Prince.