Bien se protéger pour mieux servir

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17 nov 2014

Bien se protéger pour mieux servir

 


Ces agents du SWAT, unité spécialisée de la Police nationale d’Haïti (PNH), apprennent à mieux secourir.

La scène : encagoulés, près d’une dizaine d’hommes lourdement armés sont à la file indienne. Chaque mouvement est contrôlé et chaque pas compte. Quoi qu’il arrive, la progression doit se poursuivre. Une équipe de « Special weapons and tactics » (Armes et tactiques spéciales) (SWAT) est en mission. Elle doit libérer un homme pris en otage.

Sur leur chemin, les agents sont attaqués par des bandits. L’un d’eux se fait tirer dessus. Vite, les taches sont reparties : un agent demande du renfort, deux autres mettent le blessé hors de danger, alors qu’ils se couvrent mutuellement.

Mais le but doit être atteint. Un scenario digne d’un film hollywoodien qui se déroule au Quartier général du SWAT, sous un soleil de plomb, lors d’une séance pratique.

« Ce qui est intéressant dans cette formation c’est qu’elle est beaucoup plus pratique que théorique. Elle se rapproche de plus en plus de notre réalité de terrain au quotidien », se réjouit Jean Ronald Désir, 19 ans dans la PNH et chef d’une équipe de Swat.

« Il s’agit de séances très enrichissantes. Notre travail est de sauver des vies. Plus on se prépare, plus nous serons efficaces », soutient, pour sa part, Chery Rosalvo, haute taille, essoufflant après l’exercice.

 

 

Un peu plus tôt, dans une salle de formation les huit agents ont échangé sur la partie théorique de la formation. La réanimation, le massage cardiaque, la balistique, rien n’a été mis de côté. Lionel Castanier est formateur principal de la MINUSTAH. Il revient sur la particularité de ce séminaire.

 

 

A la fin de la journée, chaque participant repart avec un certificat.

Rédaction : Jean-Etiome Dorcent