Cap Haïtien : le Carnaval national dans le calme et la gaieté

14 fév 2013

Cap Haïtien : le Carnaval national dans le calme et la gaieté

Le Carnaval national de 2013 s’est déroulé dans la liesse populaire. Durant les trois jours gras des 10, 11 et 12 février 2012, les Capois ont montré leur sens de l’hospitalité et leur fierté d’accueillir cet important événement culturel national. Aucun décès n’a été enregistré au cours de ces festivités qui ont mobilisé les Haïtiens d’Haïti et de l’étranger.


Cap Haïtien : le Carnaval national dans le calme et la gaieté


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Photo : Yves Edouard Sévère - UN/MINUSTAH

« Le carnaval au Cap Haïtien est une très bonne chose. C’est vrai que nous n’avons pas écoulé nos produits comme on l’espérait. Mais nous avons reçu beaucoup de visiteurs qui ont apprécié nos productions et qui ont promis de revenir », explique Ulrich Germain, un artisan d’objets de décoration traditionnels, installé pour l’occasion sur la Place de la Cathédrale.

Cap Haïtien : le Carnaval national dans le calme et la gaietéLe carnaval national 2013 au Cap Haïtien (Nord) a, en effet, mis en exergue l’art folklorique, touristique et historique d’Haïti. Près de 17 orchestres populaires ou ‘bandes à pied’, 15 groupes musicaux dont les plus célèbres du pays, des chars allégoriques, une soirée de gala sur les vestiges du palais Sans Souci du Roi Christophe dans la commune de Milot, des visites guidées dans les zones côtières du Nord à Bas-Limbé, Bord de Mer de Limonade, Labadie et Cormier Plage, entre autres, ont été au menu des trois jours gras.

Le président local du carnaval, Nonce Zéphyr, s’est réjoui du déroulement de cette festivité. « Nous avons refait l’histoire par la mise en valeur des arts artistiques, touristiques et historiques », a-t-il déclaré au cours d’un point de presse. « Les retombées économiques et en matière d’infrastructures sont énormes pour le Cap », s’est-il félicité.

Mobilisation onusienne pour la paix et la sécurité

Les jeunes issus des quartiers populaires de La fossette, Cité Lescot et Shada ont été associés au carnaval. Pancartes à la main, ils ont brandi des messages pour l’accès à l’éducation gratuite, la paix et la non-violence pendant la période carnavalesque. Une initiative du groupe « Konbit Atis Lakay » financée à hauteur de 2.380 dollars US par la Section de la réduction de la violence communautaire (RVC) de la MINUSTAH. L’objectif visé consistait à divulguer des messages de paix et de non-violence aux festivaliers venus de plusieurs régions d’Haïti et de la diaspora.

Cet important événement culturel a également bénéficié de l’appui de la MINUSTAH sur les plans de la sécurité et de l’assistance médicale. Plusieurs points de contrôle ont, en effet, été établis dans le périmètre des festivités par les Casques bleus du Chili et du Népal, basés au Cap Haïtien. Un dispositif d’appui à la Police Nationale d’Haïti - déployée aux premières lignes en grand nombre - qui a permis de contenir tout débordement.

Cap Haïtien : le Carnaval national dans le calme et la gaietéLa mission onusienne a aussi apporté son assistance à la direction départementale du Ministère de la sante publique et de la population (MSPP). Deux tentes pour les premiers soins ont été dressées à l’intérieur de l’Hôpital universitaire Justinien et dans le quartier populaire de La Fossette.

Selon des chiffres communiqués lors d’un point de presse, le 12 février dernier, par la Direction régionale du MSPP, aucun décès n’a été enregistré lors du carnaval. 584 personnes ont cependant été blessées, « touchées lors de bagarres ou au passage de chars sur le parcours du carnaval », a expliqué le Dr Ernst Robert Jasmin, directeur du MSPP pour le Nord.

Quant à lui, le Premier Ministre Laurent Salvador Lamothe a félicité les organisateurs de cette deuxième édition du carnaval national décentralisé, organisée dans la deuxième ville haïtienne, après Les Cayes (Sud) en 2012. « Ce que vous voyez en termes de retombées économiques et d’infrastructures représente peu de choses de ce que nous comptons réaliser dans le Nord », a-t-il assuré.

Vicky Delore Ndjeuga et Quetony St Vil