Cap-Haitien : bien réagir face à un tremblement de terre suivi de Tsunami

11 mai 2016

Cap-Haitien : bien réagir face à un tremblement de terre suivi de Tsunami

Photo : Quetony SAINT-VIL - UN/MINUSTAH

 

 « Nous avons appris à gérer le stress et la panique en cas d’une catastrophe. Nous savons que nous devons agir avec sang froid pour nous protéger et, même  sauver la vie d’autres personnes qui seraient en danger » a réagi Annie Augustin, élève de 9 année fondamentale.

Elle était parmi plus de 4000 élèves et employés d’institutions publiques et privées fonctionnant le long du littoral de Cap-Haitien, qui ont été évacuées en moins de 15 minutes vers le Gymnasium du Champs de mars, environ 15 minutes à pied, presqu’à l’autre bout de la ville ce vendredi 6 mai 2016, dans le cadre d’un exercice de simulation d’un tremblement de terre suivi de tsunami.

 

 

 

Cette activité a été précédée de séances de sensibilisation « sur les risques sismiques et les catastrophes naturelles »,  dans certaines écoles primaires et secondaires de la 2e ville d’Haïti., au cours de cette même semaine débouchant sur le 6 mai 2016.

Des initiatives qui aux yeux de ces jeunes revêtent une importance capitale au point que certains, à l’instar de Kinderline Pierre, 14 ans, 8eme année fondamentale, ont exprimé leur volonté de sensibiliser à leur tour des camarades, des riverains sans oublier les membres de leurs  familles sur les risques sismiques et les comportements à afficher en cas d’un tremblement de terre suivi de tsunami.

 

 

«Tester la capacité de réponse aux catastrophes naturelles des différentes directions départementales de l’Etat et sensibiliser les membres de la population sur les dispositions à prendre pour limiter les dégâts en situation réelle », sont les objectifs  poursuivis par les autorités haïtiennes ayant commandité cette activité de simulation au Cap-Haitien, selon l’ingénieur géologue Claude Prépetit, un des organisateurs.

 

Pour son homologue, Betonus Pierre, qui a coordonné les activités de cet exercice au Centre d’Opération d’Urgence Départementale (COUD) du Nord, il s’agit de : « développer les attitudes à adopter par les responsables de l’Etat dans la gestion d’une crise relative à une catastrophe naturelle et faire que les principaux secteurs concernés soient capables de réagir à ces situations en temps  réels ».

Photo: Moise Alex Docteur - UN/MINUSTAH

 

Cet exercice a mobilisé des responsables du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales, (MICT) et de la direction de la Protection civile (DPC).

Il entre dans le cadre du Plan séisme du grand Nord, cofinancé par  l’Etat Haïtien et le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Elles ont eu lieu aussi en présence de Mourab WHABA, Coordonnateur humanitaire l’organisation des Nations Unies en Haïti et chef adjoint de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Ce dernier a entres ’autres souhaité « que la population accepte de gérer ces risques au lieu de subir les catastrophes ». 

 

 

La participation d’agents de la DPC, de la Croix Rouge Haïtienne, des scouts d’Haïti,  de la Police nationale d’Haïti, PNH, ainsi que des membres de la Police des Nations Unies (UNPOL) et des certains militaires du contingent chilien de la MINUSTAH a été requise pour faciliter la réalisation de cet exercice. Ces éléments civils et armés ont sécurisé les différentes artères stratégiques de la ville de Cap-Haïtien, en vue de faciliter la réussite de l’évènement.

 

 

Rédaction : Quetony SAINT-VIL