« Je prends maintenant conscience d’avoir travaillé contre mes intérêts et ceux de ma famille. C’est pourquoi, j’encourage tous les jeunes et mes anciens compagnons à faire la paix avec eux-mêmes » conseille Jean Edgard, originaire de Plaisance, ex-membre d’un groupe de délinquants qui avait l’habitude d’intimider les gens de sa localité. Il en profite pour convier ses anciens compagnons à travailler en vue de contribuer au bien-être de la communauté. Jean Edgard fait partie d’un groupe de 50 jeunes dont 22 femmes, formés pendant 6 mois en maintenance et réparation de téléphones cellulaires. Ils ont décidé à la fin de leur formation de mettre sur pied l’association ‘’Professionnels en Action pour la promotion de la paix’’ (PAPP) avec pour objectif de promouvoir la paix et les activités citoyennes dans les 19 communes du département du Nord. De son côté, Vanessa Joseph, mère d’un bébé d’un an et demi se félicite de posséder désormais un métier lui permettant de répondre à ses besoins et à ceux de son enfant. « Ma grande satisfaction, c’est de pouvoir travailler pour subvenir à mes besoins et à ceux de mon enfant », a-t-elle martelé « Je dépendais totalement de mes parents, maintenant les choses ont un peu changé », a raconté pour sa part, Milouse Toussaint, une bénéficiaire de ce projet qui a déjà trouvé du travail depuis deux mois dans une agence de téléphonie mobile. D’autres thèmes tels que l’entrepreneuriat, la lutte contre la violence communautaire et des cours sur l’intégration sociale ont été enseignés aux bénéficiaires issus des communes de Milot, Plaisance, Acul du Nord, Cap-Haitien, du département du Nord, ainsi que la commune de Caracol dans le département du Nord ’Est. D’un coût de 175.000 dollars américains, ce projet a été financé par la section Réduction de la violence communautaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Elle a été exécutée par le Centre technique d’Informatique (CTI), fonctionnant au Cap-Haitien. .   Rédaction : Quetony SAINT-VIL