Quand le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a demandé à Gary Victor d’écrire sur le processus de gestion des débris du séisme, le grand écrivain haïtien a longuement hésité avant de se lancer.

Pour Gary Victor, se replonger dans les douloureux souvenirs du 12 janvier 2010, avec ses milliers de morts et vies brisées, et son quartier défiguré à vie par les traces du séisme, c’était faire ressurgir une douleur ensevelie. En racontant les vies de certains des 20 000 femmes et hommes qui, de leurs mains, ont travaillé à déplacer, concasser et recycler 80% des débris du séisme pour reconstruire les quartiers dévastés, il sort de l’oubli des moments douloureux. A travers ses chroniques intitulées ‘Collier de débris’, Gary Victor montre aussi que des débris et des cicatrices peuvent naître la beauté et le renouveau.