Curer les ravines pour sauver des vies !

6 mar 2012

Curer les ravines pour sauver des vies !

Prémunir les populations des zones traversées par les ravines contre les inondations en saison pluvieuse, tel est l’objectif des travaux de curage des ravines de la capitale, initiés par la Délégation départementale de l’Ouest et mis en œuvre avec l’appui des compagnies de Génie japonaise, brésilienne, chilienne et paraguayenne de la MINUSTAH. Le lancement des travaux a eu lieu le 5 mars à Port-au-Prince.


Curer les ravines pour sauver des vies !


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Photo : Victoria Hazou/Logan Abassi – UN/MINUSTAH

Le lancement de ces travaux a eu lieu en présence du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire, Nigel Fisher, le Délégué du Département de l'Ouest, Louis Gonzague Edner Day, la Mairesse de Pétion ville, Mme Claire Lydie Parent, le Maire assesseur de Tabarre, Jean-Bernard Chassagne, l'assistant du Directeur des Travaux Publics, Transport et Communication (TPTC), Nader Joasius, et le Député de la première circonscription de Port-au-Prince, Rodriguez Séjour.

Port-au-Prince et ses environs, à l'instar de plusieurs autres villes départementales, fait face, à chaque période de pluies, à de sérieux problèmes d'inondation, synonymes de pertes en vies humaines et de dégâts matériels considérables. En effet, l'eau qui coule du sommet des mornes emporte tout sur son passage, les ravines étant le plus souvent transformées en poubelles à ciel ouvert où sont déversés des déchets plastiques, métalliques, chimiques et organiques.

Parmi les ravines ciblées figurent le Canal Bois-de-Chêne (à Portail Léogâne), de Fort-Dimanche et de Belvil. Chaque site sera débarrassé de ses déchets pendant environ 25 jours.

Les travaux ont commencé à Portail Léogâne où le Canal Bois-de-Chêne est très encombré par endroits, notamment au niveau du « Village de Dieu », du Théâtre National et de la Rue Capois. Sur place, étaient donc à pied d'œuvre des ingénieurs du Ministère des Travaux Publics, Transport et Communication (MTPTC). A leurs côtés, 65 ingénieurs des compagnies de génie japonaise (JAPENGCOY), brésilienne (BRAENGCOY), chilienne (CHIECUENGCOY), et paraguayenne (PARENGCOY), qui ont mis à disposition 26 camions à bennes, 13 pelles mécaniques et 1 bulldozer.

Comme le souligne le Délégué du Département de l'Ouest, Louis Gonzague Edner Day, « ces travaux sont effectués durant la saison sèche afin d'éviter des dégâts lors de la saison pluvieuse ».

La participation de la MINUSTAH s'inscrit dans le cadre de l'application de la Résolution 1927 du Conseil de sécurité du 4 juin 2010, laquelle invite, entre autres, la MINUSTAH à « fournir au Gouvernement haïtien, à sa demande, et dans la limite des ressources disponibles, l'appui logistique et les compétences techniques voulus pour l'aider à poursuivre ses activités, à renforcer les capacités des institutions chargées de faire respecter l'état de droit aux niveaux national et local et à accélérer la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de réinstallation des déplacés, étant entendu que ces mesures sont temporaires et seront levées au fur et à mesure du renforcement des capacités nationales ».

Quelque 1.290 personnels des six compagnies de génie militaire de la MINUSTAH contribuent à la réhabilitation d'infrastructures vitales à travers le pays, en particulier des routes, ponts et systèmes de drainage.

Rédaction : Jonas Laurince
Edition : Uwolowulakana Ikavi