Casques bleus et militaires américains ensemble pour réhabiliter des infrastructures à Caracol

5 mar 2012

Casques bleus et militaires américains ensemble pour réhabiliter des infrastructures à Caracol

24 Casques bleus de la compagnie de Génie indonésienne de la MINUSTAH et 24 militaires américains du 23e Bataillon marin de construction mobile (NMCB 23) du Navire à grande vitesse (HSV2) Swift procèdent, depuis le 16 février, à la réhabilitation de l’Ecole nationale, du dispensaire, des terrains de football et de basketball de la Commune de Caracol, dans le département du Nord-est.

Casques bleus et militaires américains ensemble pour réhabiliter des infrastructures à Caracol

Photo : Vicky Delore Ndjeuga – UN/MINUSTAH

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une mission humanitaire de trois semaines conduite par les soldats américains de HSV-SPS 12 en Haïti. Les projets de réhabilitation ont été décidés d’un commun accord entre les soldats américains et les autorités haïtiennes.

« Avant l’arrivée des militaires américains et des Casques bleus indonésiens, nous avons recensé les besoins prioritaires de la commune en termes d’infrastructures pouvant être réhabilitées rapidement. Dans le lot figurent l’école nationale, les terrains de basket et de football, et le dispensaire de cette commune, des bâtiments et espaces de jeu qui étaient en très mauvais état », explique le maire de la commune de Caracol, Landry Colas.

A l’Ecole nationale de Caracol, les travaux portent sur le remplacement de la toiture, la réparation des poutres de soutien aux portes et fenêtres, ainsi que la construction des trottoirs en béton. Ces travaux viennent en complément de ceux déjà réalisés par l’UNICEF, afin d’augmenter la capacité d’accueil et d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves de la 7e à la 9e année.

Les travaux de réhabilitation de ce seul centre de santé publique de la localité consistent en la construction d’un hangar de stockage sécurisé, l’aménagement de nouvelles armoires et étagères, l’installation d’une ‘fosse incendie’ pour la destruction des déchets médicaux, la réhabilitation du portail et de la clôture et le renouvellement de la peinture. Outre des campagnes de vaccination, le dispensaire de Caracol, créé en 1978, offre des consultations infantiles, prénatales et générales, et des soins à une population d’environ 7.000 personnes pour diverses maladies dont les plus fréquentes sont la malaria, la typhoïde, la malnutrition, les pneumonies, les parasitoses et les IST, notamment à cause de l’absence d’eau potable et de latrines.

Comme le souligne Mme Antoinette Suprême, l’infirmière en chef du centre de santé, « ces travaux vont nous permettre de disposer d’une seconde salle de consultations et ainsi accueillir plus de malades. Avec le nouveau hangar de stockage, nous allons pouvoir conserver les médicaments dans de meilleures conditions ». Et celle-ci de faire valoir qu’« avant l’implantation du Parc industriel, Caracol a besoin d’un véritable hôpital, car ce dispensaire ne pourra pas offrir des services de santé de qualité à un nombre plus important de personnes ».

« Nous espérons qu’après le départ des militaires américains, la MINUSTAH poursuivra le reste des travaux », plaide déjà le maire Colas qui salue au passage la construction des nouveaux locaux pour la Mairie de Caracol, grâce à l’appui financier de la MINUSTAH.

La réhabilitation de toutes ces infrastructures est financée à hauteur de 43.000 dollars américains par le gouvernement américain. Ces actions bénéficient de l’expertise des ingénieurs militaires de la MINUSTAH. « Nous travaillons avec les militaires indonésiens de la MINUSTAH afin d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves de l’Ecole nationale. Les travaux au dispensaire vont permettre aux patients d’être reçus dans de bien meilleures conditions », selon le Sergent Garival Perez. A la fin des travaux de réhabilitation, les militaires américains remettront aussi un lot de médicaments au dispensaire.

Haïti est le dernier arrêt de cette mission de quatre mois des soldats américains de la HSV-SPS 12, après la République dominicaine, le Salvador, le Guatemala, le Panama et le Pérou. Swift quittera Haïti le 6 mars pour Mayport, en Floride.

Rédaction : Vicky Delore Ndjeuga
Edition : Uwolowulakana Ikavi