Des puits à motricité humaine pour la Plaine des Gonaïves

5 aoû 2013

Des puits à motricité humaine pour la Plaine des Gonaïves

Cinq puits à motricité humaine sont en cours de construction dans la Plaine des Gonaïves afin d’améliorer l’accès à l’eau potable pour plus de 110 000 personnes.

La cour de Wismick Jules, un citoyen de Dolan, est en effervescence. Depuis deux mois, un sceau à eau rempli sur la tête ou dans la main, ses voisins y font le va-et-vient pour se procurer de l’eau au puits fraichement construit devant sa maison.

Jean Etiome Dorcen t– UN/MINUSTAH Jean Etiome Dorcen t– UN/MINUSTAH

« On reçoit au moins une centaine de personnes par jour », estime Wismick, le gestionnaire de ce puits construit dans la 4ème section communale des Gonaïves.

Avec le forage, l’accès à l’eau devient plus facile dans la zone. « Avant, il fallait parcourir des kilomètres pour avoir de l’eau », raconte-t-il. « D’ailleurs, elle n’était pas toujours de qualité et on l’avait seulement quand il y a d’électricité. Aujourd’hui nous desservons non seulement Dolan, mais les zones avoisinantes ».

A Labondance, une autre localité de la Plaine des Gonaïves, Aliette Delinois 45 ans, agite énergiquement la manche de la pompe fixée à la margelle du puits. Elle vient s’approvisionner en eau pour la lessive. Plus besoin d’aller chercher de l’eau à la rivière, dit cette mère de quatre enfants. « Nous pouvons avoir de l’eau rapidement même la nuit sans se faire agresser. Finies les disputes ! », sourit-elle, actionnant de plus belle la pompe.

De l’eau pour les femmes et les enfants

Comme Wismick et Aliette, 110 000 personnes doivent bénéficier de l’installation de pompes à eau dans 5 localités. Près de 67 % d’entre elles sont des femmes et des mineurs.

Les travaux une fois terminés, un comité de gestion se chargera de l’hygiène et de la maintenance de chaque puits. La Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) qui a autorisé les travaux, fournira le chlore pour nettoyer les puits.

Exécuté dans cinq localités par l’organisation Terre des Jeunes, le projet est financé par le Bureau des Affaires civiles de la MINUSTAH à hauteur de 30 000 dollars US. Chaque puits a été construit là ou l’eau manquait le plus, explique Dieuseul Joël Augustin de Terre des Jeunes.

Avant de laisser Dolan, Joël remet une petite boite à outils à Wismick. « Gardes-la en lieu sûr », lui conseille-t-il. « Avec une maintenance régulière, la pompe durera au moins 20 ans ».

Jean Etiome Dorcent