FRH : un bilan positif en termes de « performance », selon son administrateur

14 mai 2012

FRH : un bilan positif en termes de « performance », selon son administrateur

Quelque deux années sont passées depuis la création du Fonds pour la Reconstruction d’Haïti (FRH), fruit du partenariat entre le gouvernement et la communauté internationale. Sa mission : mobiliser, coordonner et attribuer les contributions des donateurs pour ainsi financer des projets de reconstruction prioritaires définis par le gouvernement. Mais comment fonctionne le FRH ? Quel rôle des partenaires ? Quel bilan deux ans après ? Autant de questions auxquelles l’Administrateur du Fonds de Reconstruction d’Haïti (FRH), Josef Leitmann, apporte des clarifications.

FRH : un bilan positif en termes de « performance », selon son administrateur

Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

Comme le rappelle l’Administrateur du Fonds de Reconstruction d’Haïti (FRH), Josef Leitmann, le FRH est présidé par le ministre haïtien des Finances et œuvrait en étroite collaboration avec la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) - dont le mandat a expiré en octobre dernier - en tant que représentant du gouvernement. Aujourd’hui, la CIRH est remplacée par le Ministère de la Planification et la Coopération externe (MPCE), dans la réception, l’évaluation, l’approbation et la soumission des requêtes de financement soumises au Fonds. C’est pourquoi le ministre de la Planification est aussi le responsable No deux du FRH.
Le Fonds de Reconstruction d’Haïti, dont le mandat expire en 2017, est composé d’environ 80 donateurs dont les principaux sont les Etats-Unis, le Brésil, la Canada, le Japon, l’Espagne et la France. Chaque pays contribuant à hauteur de 30 millions de dollars ou plus a systématiquement une place dans le comité de pilotage. Sont également représentés la société civile, le secteur privé et la diaspora, ainsi que des ONG internationales.
Les Nations Unies, via le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire, Nigel Fisher, la Banques Mondiale et la Banque Interaméricaine de Développement (BID) y sont aussi représentées, en qualité de partenaires avec pour rôle de superviser les projets mis en œuvre par des agences et ministères du gouvernement, ainsi que des organisations non-gouvernementales locales et internationales.
274 millions déjà décaissés
Selon M. Leitmann, sur les 400 millions de dollars recueillis jusqu’à date auprès de 19 bailleurs, 274 millions de dollars ont été alloués à 17 programmes de reconstruction prioritaires dans des secteurs tels : le logement, l’enlèvement des débris, la création d’emplois, la réduction des risques de désastres, l’éducation et l’appui budgétaire.
Plus de 2.750 ménages ont aussi reçu un appui pour quitter les camps et retourner à leurs quartiers d’origine, tandis que 2.000 autres vont avoir des « maisons sécurisées », grâce à des prêts leur permettant de réparer et reconstruire des maisons, ou des subventions facilitant la location. Par ailleurs, « 5 centres d’évacuation ont été construits à Petit-Goâve, 9 réparés à Port-au-Prince et le bâtiment de l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique (IHSI) a été réparé et rénové ».
Dans d’autres secteurs le financement du Fonds a, entre autres, contribué à la démolition de 1.842 maisons rouges, l’enlèvement de plus de 360.000 mètres cube de débris, la création de plus de 9.000 emplois temporaires, l’appui à 800 femmes entrepreneures, l’émission de plus de 3 millions de dollars de garanties pour aider 8.245 entreprises, le reboisement de plus de 200 hectares et la mise à jour de l’inventaire national de la Direction de la Protection Civile (DPC) sur les bâtiments identifiés comme centres d’évacuation, a rappelé Josef Leitmann.
Et comme le souligne son administrateur, « les projets financés par le FRH ont connu une nette accélération dans leur mise en œuvre au cours de 2012 ». Parmi eux, le programme 16/6 financé à hauteur de 30 millions de dollars, qui doit permettre le retour de 30.000 déplacés dans leurs quartiers d’origine.