Renforcement de la sécurité : PNH et MINUSTAH multiplient patrouilles et points de contrôle à travers le pays

11 mai 2012

Renforcement de la sécurité : PNH et MINUSTAH multiplient patrouilles et points de contrôle à travers le pays

Depuis le 6 mai 2012, les agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les forces policières et militaires de la MINUSTAH ont renforcé leur visibilité à travers le pays, notamment via l’érection de points de contrôle et la conduite de patrouilles conjointes afin de renforcer la lutte contre la circulation d'armes illégales sur le territoire national et assurer un environnement stable pour la population haïtienne.


Renforcement de la sécurité : PNH et MINUSTAH multiplient patrouilles et points de contrôle à travers le pays


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Photo : Victoria Hazou, Logan Abassi – UN/MINUSTAH

Les patrouilles et points de contrôle ont été mis en place par la PNH et opèrent avec l’appui de la MINUSTAH, ce conformément au mandat qui lui a été assigné par le Conseil de sécurité des Nations Unies et qui vise à appuyer les pouvoirs publics d’Haïti dans la stabilisation et la sécurisation du pays, le renforcement des institutions démocratiques et de l’Etat de droit.

C’est ainsi que cette action conjointe est menée en vue de lutter contre la menace que constitue la présence et la circulation d’individus en possession illégale d’armes sur le territoire national, y compris d’individus en tenue para militaires.

Comme le souligne le porte parole adjoint de la Force de la MINUSTAH, le Commandant Jim HOEFT, "Nous continuons d'aider le Gouvernement d'Haïti à établir la primauté du droit et de garantir un environnement stable ». Pour sa part, le porte parole de la Police des Nations Unies, Michel MARTIN, souligne que "la population haïtienne a besoin d’être rassurée sur le plan sécuritaire. Ces points de contrôle envoient un message clair à cette dernière: la MINUSTAH et la PNH travaillent ensemble pour améliorer le climat de sécurité en Haïti ».

L’appui de la MINUSTAH s’inscrit dans le cadre des mesures de suivi de décisions prises par le Gouvernement d’Haïti qui, ces derniers mois, a publié plusieurs déclarations et communiqués importants sur la question, dont une note de presse de la Présidence, en date du 5 mars interdisant formellement aux militaires démobilisés de circuler en uniforme et d’avoir des armes, une déclaration par voie de media du Président de la République en date du 28 avril 2012 qui stipulait que le Gouvernement et la MINUSTAH travaillent ensemble sur la méthode devant permettre de déloger les démobilisés des camps qu’ils occupent; qu'il faut rétablir l’ordre au pays, et que ces derniers doivent permettre de pouvoir créer la nouvelle force dans l’ordre et la discipline.

A cela s’ajoutent notamment des communiqués du Ministère de l’Intérieur des Collectivités Territoriales et de la Défense Nationale, dont l'un en date du 2 mars 2012, qui « demande à tous les détenteurs d’armes de guerre, à quelque groupe ou corps ils appartiennent, de les déclarer pour identification, dans un délai de 15 jours » ou celui, en date du 20 mars 2012, invitant « les détenteurs d’armes illégales en treillis militaires circulant dans plusieurs localités du pays et exerçant des activités illégales de cesser ces activités et de quitter les anciennes casernes appartenant à l’Etat haïtien ». Le 18 avril, ledit Ministère avait aussi « condamné avec véhémence la présence d’individus en treillis militaires devant le Parlement haïtien le 17 avril 2012 et informé que, sous aucun prétexte, le Gouvernement ne tolérera qu’en marge de la loi des individus armés continuent impunément de troubler la paix publique.