Gonaïves: Des travaux d’infrastructure pour une ville plus salubre

14 aoû 2012

Gonaïves: Des travaux d’infrastructure pour une ville plus salubre

En juin dernier a été lancée dans le cadre des programmes de la Section de Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH, une série de projets visant à réduire les risques d’inondation et à assainir la ville des Gonaïves tout en fournissant un emploi temporaire à des milliers de riverains au chômage. Des travaux financés à hauteur de  571.549 dollars US et réalisés en partie par la Compagnie d’ingénierie indonésienne de la MINUSTAH (INDOENGCOY) avec les riverains de la zone.

Gonaïves: Des travaux d’infrastructure pour une ville plus salubre

Photo : Taina Noster - UN/MINUSTAH

Ces travaux qui concernent trois quartiers défavorisés de la Cité de l’Indépendance, à savoir Raboteau, Assiphat et K-Soleil, ont consisté à rétablir, en amont, un pont et à profiler le canal et à construire dix ponceaux, deux rampes et 968 mètres linéaires de canal.

A K-Soleil, zone toujours très vulnérable en période de pluies, les travaux avancent. Une bonne partie de la rue Clervaux, traversée par un drain et deux canaux, est déjà recouverte de béton. « Sur les 425 mètres linéaires, près de 300 ont déjà été couverts », fait remarquer Alexis Oreste, l’ingénieur en charge de ce chantier.

« Finies les rues boueuses, inondées d’eau et porteuses de maladies. Bref, de meilleures conditions de vie », se réjouit Mergély Chérilus, un jeune étudiant du quartier. Les résidents d’Assiphat, eux aussi commencent déjà à observer des changements dans leur quartier vulnérable aux inondations. « La réhabilitation de ce canal revêt pour nous une grande importance, particulièrement pendant la saison cyclonique, car, à chaque pluie, nous avions les pieds dans l’eau », explique Jeanserne Fleury.

En effet, des amoncellements de déchets plastiques ou des constructions anarchiques bloquaient à chaque nouvelle averse l’écoulement des eaux usées et pluviales. A ce jour, selon les chiffres fournis par la Section de la RVC, plus de 2,100 mètres cube de déchets ont été enlevés et 2.252 emplois temporaires créés.

Rédaction : Taïna Noster
Edition : Pierre Jérôme Richard