Haïti / PMA : mettre l’accent sur les infrastructures pour réduire la pauvreté

22 nov 2013

Haïti / PMA : mettre l’accent sur les infrastructures pour réduire la pauvreté

Haïti envisage de profiter pleinement des conclusions du nouveau « Rapport sur les Pays les Moins Avancés » pour augmenter sa croissance économique et réduire sa pauvreté, selon le directeur général du ministère de la Planification et de la coopération externe, Yves Robert Jean.

Photo: Franç Photo: Franç

Ce rapport de 184 pages, sous-titré « Croissance et emploi pour un développement solidaire et durable», publié ce 20 novembre, a été présenté à la presse ce jeudi lors d’une conférence au Quartier général de la MINUSTAH.

Il concerne les 49 Pays les Moins Avancés (PMA) au monde dont Haïti est le seul représentant pour l’Amérique latine, selon une liste dressée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Des pays qui sont identifiés suivant trois critères à savoir leur pauvreté, la faiblesse de leurs ressources humaines et leurs économies peu diversifiées.
Dans ses conclusions, le document recommande instamment aux états concernés d’accorder une plus grande importance à l’emploi dans le cadre de leur politique de développement. Sinon, « il est probable que la pauvreté, l'instabilité sociale et les taux d’émigration internationale augmentent », a expliqué Yves Robert Jean, lors de lancement du rapport des PMA.
Des recommandations que le Gouvernement haïtien entend suivre « pour ajuster sa politique », a promis le responsable, citant des pays qui sont sortis de la liste des 49 PMA, enregistrant des taux de croissance significatifs permettant d’avoir un niveau de revenu par habitant supérieur à 992 dollars US pendant trois années consécutives.
A titre d’exemple, il croit que si un gouvernement investit dans des travaux d’irrigation, en plus de créer des emplois de qualité, les infrastructures vont durer longtemps et « ceci va impacter sur les capacités du secteur privé à investir et à créer d’autres emplois », estime-il.
Le document propose en effet la construction d’infrastructures pour augmenter des emplois de qualité et réduire la pauvreté.
« Aujourd’hui, si on veut impacter sur le taux de chômage plutôt élevé, la pauvreté touchant 75% de la population, estimée à plus de 10 millions d’habitants, vivant avec moins d’un dollar par jour, on n’a pas d’autre choix que d’investir dans le genre de politique permettant le plus d’utiliser la main d’œuvre ».
Yves Robert Jean cite le cas d’une grande partie de la population qui vit directement ou indirectement de l’agriculture. Il estime qu’ « aucun développement sérieux, aucune réduction de pauvreté n’est possible si on n’investit pas dans l’irrigation, dans les barrages, dans l’électricité », susceptibles de développer « les capacités productives dont le secteur privé aura besoin pour pouvoir investir au maximum ».
Le rapport fait des investissements dans les infrastructures « un point de départ naturel », car, souligne le document, tout manque d'infrastructures « adéquates » peut être un sérieux obstacle au développement des entreprises et au renforcement des capacités productives.
Par ailleurs, l’accent est mis sur le fait que la population en âge de travailler dans les PMA augmentera de 16 millions chaque année.
Face à cette poussée démographique, les PMA devront faire des efforts importants pour générer une quantité suffisante d'emplois et offrir des possibilités d'emplois décents à leur population jeune, conclut le document.

Pierre Jérôme Richard

Voir le rapport complet en Anglais

Haïti envisage de profiter pleinement des conclusions du nouveau « Rapport sur les Pays les Moins Avancés » pour augmenter sa croissance économique et réduire sa pauvreté, selon le directeur général du ministère de la Planification et de la coopération externe, Yves Robert Jean.

Photo: François Fobert - UN/MINUSTAH Photo: François Fobert - UN/MINUSTAH

Le rapport de 184 pages, sous-titré « Croissance et emploi pour un développement solidaire et durable», publié ce 20 novembre, a été présenté à la presse ce jeudi lors d’une conférence au Quartier général de la MINUSTAH.Il concerne les 49 Pays les Moins Avancés (PMA) au monde dont Haïti est le seul représentant pour l’Amérique latine, selon une liste dressée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Des pays qui sont identifiés suivant trois critères à savoir leur pauvreté, la faiblesse de leurs ressources humaines et leurs économies peu diversifiées.

Dans ses conclusions, le document recommande instamment aux états concernés d’accorder une plus grande importance à l’emploi dans le cadre de leur politique de développement. Sinon, « il est probable que la pauvreté, l'instabilité sociale et les taux d’émigration internationale augmentent », a expliqué Yves Robert Jean, lors de lancement du rapport des PMA.

Des recommandations que le Gouvernement haïtien entend suivre « pour ajuster sa politique », a promis le responsable, citant des pays qui sont sortis de la liste des 49 PMA, enregistrant des taux de croissance significatifs permettant d’avoir un niveau de revenu par habitant supérieur à 992 dollars US pendant trois années consécutives.

A titre d’exemple, il croit que si un gouvernement investit dans des travaux d’irrigation, en plus de créer des emplois de qualité, les infrastructures vont durer longtemps et « ceci va impacter sur les capacités du secteur privé à investir et à créer d’autres emplois », estime-il.

Le document propose en effet la construction d’infrastructures pour augmenter des emplois de qualité et réduire la pauvreté.

« Aujourd’hui, si on veut impacter sur le taux de chômage plutôt élevé, la pauvreté touchant 75% de la population, estimée à plus de 10 millions d’habitants, vivant avec moins d’un dollar par jour, on n’a pas d’autre choix que d’investir dans le genre de politique permettant le plus d’utiliser la main d’œuvre ».

Photo Logan Abassi UN/MINUSTAH Photo Logan Abassi UN/MINUSTAH

Yves Robert Jean cite le cas d’une grande partie de la population qui vit directement ou indirectement de l’agriculture. Il estime qu’ « aucun développement sérieux, aucune réduction de pauvreté n’est possible si on n’investit pas dans l’irrigation, dans les barrages, dans l’électricité », susceptibles de développer « les capacités productives dont le secteur privé aura besoin pour pouvoir investir au maximum ».

Le rapport fait des investissements dans les infrastructures « un point de départ naturel », car, souligne le document, tout manque d'infrastructures « adéquates » peut être un sérieux obstacle au développement des entreprises et au renforcement des capacités productives.
Par ailleurs, l’accent est mis sur le fait que la population en âge de travailler dans les PMA augmentera de 16 millions chaque année.

Face à cette poussée démographique, les PMA devront faire des efforts importants pour générer une quantité suffisante d'emplois et offrir des possibilités d'emplois décents à leur population jeune, conclut le document.

Pierre Jérôme Richard

Voir le rapport complet en Anglais