Haïti / Sécurité: Des camps de personnes déplacées plus sûres

17 jan 2017

Haïti / Sécurité: Des camps de personnes déplacées plus sûres

Photo: Antoine Adoum Gouge - UN/MINUSTAH

Photo: Antoine Adoum Goulgue - UN/MINUSTAH

Sept ans après le tremblement de terre en Haïti, les camps des personnes déplacées bénéficient d’une meilleure sécurité qu’à leur création malgré que des défis subsistent surtout face aux conditions de vie dans les camps.

« Dans la nuit du 16 au 17 décembre 2016, une fille de 14 ans a été victime d’un viol collectif perpétré par quatre individus non identifiés », informe l’inspecteur de police haïtien, Alexis Guillaume, chef du poste de police du camp de Caradeux. Selon Abdel Kader Salissou, Coordonnateur des opérations du département de l’Ouest, c’est le seul cas d’agression sexuelle enregistré au cours de l’année 2016 pour tous les 31 camps encore ouverts. Par ailleurs, deux agressions physiques dont une fusillade au camp de Caradeux, ont occasionné la mort de trois déplacés sur la même période. Selon lui, les déplacés bénéficient d’une meilleure couverture sécuritaire que les citoyens des communes de Port-au-Prince grâce aux patrouilles conjointes de la PNH et de la composante police de la MINUSTAH (UNPOL).

 

Photo: Logan Abassi - UN/MINUSTAH

Photo: Logan Abassi - UN/MINUSTAH

Au camp de Tabarre Issa, vers Pernier, l’espace est mieux géré. Mais le renouvellement des abris préoccupe les déplacés. Une mère de cinq enfants montre aux policiers de la MINUSTAH, un flanc de son abri qu’elle a racolé avec de morceaux de cartons. Les abris du camp ont été construits par une Organisation Non-Gouvernementale (ONG) pour une durée de trois ans maximum. Après sept ans d’exposition au soleil et aux intempéries, ils ont perdu toute solidité. « Le moindre choc, le moindre coup de pierre peut perforer la paroi des abris », précise Hadjara.

La présence policière dans les camps des déplacés est une initiative de la MINUSTAH en appui à la PNH. Au camp de Caradeux, l’équipe de la composante police de la Mission compte huit agents de police qui se relaient jusqu’à dix heures du soir. Ils assurent la permanence aux côtés des cinq agents PNH du sous-commissariat du camp relevant du commissariat de Delmas 33. 

 

Antoine Adoum Goulgue