Jacmel : formation d’ingénieurs et de techniciens en construction parasismique

21 mai 2013

Jacmel : formation d’ingénieurs et de techniciens en construction parasismique

En partenariat avec ONU-Habitat, le Centre de Compétences Reconstruction (CCR) de la Coopération Suisse a organisé à Jacmel quatre semaines de formation sur les techniques modernes et méthodes de construction chainée au profit d’une vingtaine d’ingénieurs civils et techniciens en construction.

Jacmel : formation d’ingénieurs et de techniciens en construction parasismique

 

Photo :Patrick Mackintosh UN/MINUSTAH

« On n’est pas prêts d’oublier les images que nous ont laissé les constructions qui ne respectent pas les normes en janvier 2010 dernier lors du tremblement de terre », a rappelé Charles Edner, un des participants.

Axée sur le respect de l’ensemble des principes modernes de la construction parasismique et para cyclonique, la formation a été notamment consacrée à la maçonnerie chainée, un système de construction où les murs sont construits d’abord, et le béton coulé ensuite, ce qui permet aux bâtiments de mieux résister aux phénomènes climatiques et aux tremblements de terre.

En outre, « la maçonnerie chainée peut ne pas avoir d’incidence de coût pour les familles si le choix des matériaux est fait selon les normes », a souligné Alexandre Koclejda, coordinateur du projet pour ONU-Habitat à Jacmel.

La formation a d’ailleurs reçu l’approbation du ministère haïtien des Travaux publics, Transports et Communications (MTPTC), et les techniciens formés resteront à la disposition du service du génie municipal.

 « Généralement, les ingénieurs étaient présents sur les chantiers pour ne faire que de la supervision », a témoigné le représentant de l’Association des Techniciens pour la Construction (ATECO) à Jacmel, l’ingénieur Jean Fils José. « Mais dans le cadre de cette formation, nous avons appris à participer activement à la construction du lancement du chantier à son terme ».

 Certaines normes de bases ont aussi été partagées avec les participants à la formation, comme la nécessité de construire à au moins 10 mètres des rivières et loin des zones inondables.

 « Une maison peut être parasismique ou anti cyclonique mais si elle est construite dans une zone à risque, elle peut quand même être endommagée », a notamment déclaré Jean Charles Alneus, représentant du programme à l’Institut National de Formation Professionnel (INFP). « C’est un élément sur lequel il faut insister auprès des familles qui manifestent le désir de construire ».

 Durant les séances pratiques de cette formation, plusieurs groupes d’artisans de Jacmel et des zones avoisinantes ont aussi pu visiter un chantier où sont actuellement construites en maçonnerie chainée des salles de classe au profit de l’Ecole professionnelle de Jacmel.

 Jean Patrick Mackintosh