JIJ : Les jeunes de Jacmel se mobilisent pour préparer leur avenir

14 aoû 2012

JIJ : Les jeunes de Jacmel se mobilisent pour préparer leur avenir

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Jeunesse placée sous le thème «Construire un monde meilleur en association avec les jeunes», une soixantaine de jeunes de Jacmel ont organisé le 10 août dernier une conférence-débat et des programmes culturels à l’Ecole Pépiléo de Siloé. Objectif : engager des discussions avec les moins de 25 ans, discuter des défis des jeunes d’aujourd’hui et leur montrer comment contribuer au développement et préparer leur avenir.

JIJ : Les jeunes de Jacmel se mobilisent pour préparer leur avenir

Photo : UN/MINUSTAH

Pour le responsable régional de l’unité Plaidoyer et Information Publique de la MINUSTAH, Jeffrey Clark Lochard, cette journée se veut un stimulant pour pousser les jeunes à renforcer leurs capacités et ne pas s’adonner à la délinquance afin de mieux préparer leur avenir. « Les jeunes sont les acteurs du changement social, une source d’idées novatrices qui peuvent apporter des solutions aux problèmes de demain moyennant un encadrement sans relâche et une éducation de qualité », a-t-il affirmé.

Pour son collègue de l’information publique, Jean Patrick Mackintosh qui participait à la cérémonie, les jeunes doivent se mettre ensemble pour échanger leurs idées et s’impliquer davantage dans la définition des cadres d’action en leur faveur. « Les jeunes doivent se mobiliser davantage pour faire entendre leurs revendications et demander leur participation à l’élaboration des politiques qui les concernent » a-t-il déclaré.

La problématique de la délinquance juvénile qui constitue un fléau dont souffrent beaucoup de jeunes a aussi été à l’ordre du jour. Une occasion pour Me Lamarre Jean Louis, juriste de profession, d’aborder les textes de loi sur la délinquance, ses causes et son impact sur la jeunesse. Dans un premier temps, il a tenu à clarifier le concept de délinquance. « Venant du latin linquere ou relinquere, le concept délinquant signifie laisser, abandonner, lâcher, faire faute à quelqu’un, à une société ou une communauté », a t-il dit en substance.

Le juriste a par la suite fait savoir que la délinquance est un ensemble d’infractions à l’ordre public et appréhendées du point de vue de leur incidence sociale et que ce n’est pas un phénomène nouveau. Parlant des facteurs et des causes de ce phénomène, Me Lamarre a cité les facteurs familiaux, sociaux, économiques tels que la démission des parents, l’échec scolaire, l’analphabétisme, l’exode rural, le désengagement de l’Etat, le chômage ou les difficultés économiques d’une famille. Il a aussi expliqué que c’est avant tout la famille d’origine et la façon dont elle accomplit son rôle éducatif qui parait à l’origine de la plupart des cas de délinquance, car c’est dans le foyer familial que se forge dès la première enfance, la structure et la personnalité du mineur. Selon lui, un foyer désuni est générateur de troubles et de dérèglements irrémédiables pour le mineur.
Les jeunes ont quant à eux, exprimé leurs idées et préoccupations sur la délinquance et sur leur avenir. Benoit Marc Férol, jeune de 22 ans, a fait un plaidoyer pour l’éducation comme élément capable de permettre aux jeunes de maintenir et de respecter les normes sociales et juridiques d’une communauté. Il a invité ses camarades à poursuivre leurs études et à ne jamais abandonner l’école. Des déclarations de texte, des mises en scène et interprétations de chansons par les jeunes ont mis fin à cette séance, riche en échanges.

Rédaction: Jeffrey Clark Lochard

Edition: Tahirou Gouro Soumana.