Journée des Nations Unies : la MINUSTAH face aux questions des écoliers haïtiens

24 oct 2012

Journée des Nations Unies : la MINUSTAH face aux questions des écoliers haïtiens

A l’occasion de la Journée des Nations Unies, des équipes de la MINUSTAH se sont rendues dans plusieurs écoles haïtiennes, dans tout le pays, pour présenter leur travail et le fonctionnement de l’Organisation, se confrontant à une avalanche de questions.


Journée des Nations Unies : la MINUSTAH face aux questions des écoliers haïtiens


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Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

« Est-ce que c’est le Président de la République qui autorise la présence de la MINUSTAH en Haïti ? », a notamment demandé Désamours Manavie, jeune élève de 17 ans du lycée National de Colladère, à Hinche.

Lors de la session, à laquelle participaient 150 élèves, son camarade, Walkens Fenelus, en classe de première, s’est interrogé sur les raisons qui poussent les Nations unies à dépenser beaucoup d’argent en Haïti sans rien exiger en contrepartie.

« Pourquoi la MINUSTAH ne quitte pas Haïti vu que la mission a aidé à instaurer et améliorer le climat sécuritaire, et si elle ne part pas, pourquoi ne pas contribuer à créer plus d’emplois en Haïti ? », a aussi demandé une jeune élève de l’école des Sœurs de la congrégation de la Charité de Saint-Louis Roi de France, à Port-au-Prince, où 400 jeunes filles ont été réunies.

La MINUSTAH est actuellement en phase de réduction de ses effectifs, mais poursuit ses efforts de renforcement des capacités de la Police Nationale, dans le cadre de son mandat. C’est le Conseil de sécurité qui décidera de son futur, selon les conditions sur le terrain.

Au lycée Oswald Durand de la commune de la Plaine du Nord, situé à 45 minutes environ de Cap-Haïtien, d’autres questions ont porté sur les activités des Nations Unies pour une meilleure protection des femmes, et leur intégration dans la société haïtienne.

« La MINUSTAH apporte-elle suffisamment d’aide aux victimes de viol, particulièrement les jeunes filles ?», s’est interrogée Emilie Jean, l’une des 150 participantes.

Les jeunes ont globalement souhaité que les Nations unies soutiennent avec plus de détermination et de considération leur pays, notamment dans les domaines de la sécurité, de la justice, des droits de l’homme et de la violence communautaire.
« Vous nous venez en aide, c’est vrai, mais je dis toujours aux élèves que c’est aux Haïtiens de construire Haïti », est aussi intervenu le directeur du Lycée Oswald Durand, le Dr Gédéon Jocelyn.

Toutes ces questions ont été l’occasion pour les équipes de l’ONU d’insister sur le fait que le mandat de la MINUSTAH est défini par le Conseil de sécurité, et que l’Organisation applique une politique de tolérance zéro en matière d’abus et d’exploitation sexuelle.

Le fonctionnement des Nations Unies et l’impact local des activités de l’ONU en Haïti ont été au cœur de cet effort de sensibilisation ayant également pour objectif de combattre certaines idées fausses persistant dans l’opinion publique.

Des écoles de Cap-Haïtien, Fort Liberté, Hinche et Port-au-Prince ont reçu chacune une équipe de la MINUSTAH, accompagnée d’un collègue du système des Nations Unies. Dans le Sud d’Haïti, à Jacmel, les Cayes et Jérémie, l’arrivée de la tempête tropicale Sandy a forcé le report de l’activité, alors qu’aux Gonaïves, c’est une manifestation qui l’a empêchée d’avoir lieu.

Parallèlement, lors d’une cérémonie au Siège de la MINUSTAH à Port-au-Prince, le Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, Mariano Fernandez, a souligné que « l’ONU est le seul forum où nous pouvons apprendre les uns des autres en travaillant ensemble, en rêvant ensemble le même rêve, et pour mener à bien ces mêmes espoirs pour les générations à venir ».

Reprenant les mots du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le Représentant spécial a appelé chacun, à l’occasion de cette Journée des Nations Unies, à affirmer « une nouvelle fois notre engagement individuel et notre détermination collective à être à la hauteur des idéaux de la Charte des Nations Unies et à construire un monde meilleur pour tous ».

En outre, lors de la cérémonie, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010.