Journée Internationale de la Paix : des célébrations dans le pays sous le signe de la jeunesse.

24 sep 2012

Journée Internationale de la Paix : des célébrations dans le pays sous le signe de la jeunesse.

Dans le cadre de la Journée Internationale de la Paix, célébrée dans le monde tous les 21 Septembre, la MINUSTAH a organisé, avec ses partenaires du ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC), et des organisations locales, plusieurs célébrations à travers le pays. Au menu de cette journée placée sous le thème « Une paix durable pour un développement durable » : tournois de foot, de basket et de volley, activités culturelles et artisanales, marches pour la paix ou conférences-débats, toutes marquées par une forte mobilisation de la jeunesse.

Journée Internationale de la Paix : des célébrations dans le pays sous le signe de la jeunesse

Photo : Jeffrey Clark Lochard - UN/MINUSTAH

Après un tournoi de football pour la paix au Stade Sylvio Cator (Port-au-Prince) dans lequel se sont affrontées quatre équipes de Bel Air, Delmas 2, la PNH – qui a gagné in-extrémis contre Bel Air – et la MINUSTAH (voir article précédent), une grande journée culturelle a animé, samedi 22 septembre, le Champs de Mars avec des troupes de danse et de capoeira, un art martial brésilien, dans le cadre d’un projet de socialisation mené à Bel Air par l’ONG Viva Rio, partenaire de la MINUSTAH.

Mêlant la danse folklorique à l’histoire haïtiennes, la troupe Auchan Créole, composée de jeunes danseurs de ce quartier populaire de la capitale, a présenté une série de tableaux vivants allant du règne des indiens Taïno à nos jours. Vêtus de blanc, les partenaires du projet de socialisation ‘Gingando Pela Paiz’ (jouer pour la paix) se sont, eux, affrontés à la capoeira, une discipline alliant danse et combat issue des luttes libératrices des esclaves dans les plantations de canne à sucre brésiliennes. Un peu plus loin sur le Champ de Mars, le MJSAC a présenté les créations de jeunes artisans et artistes haïtiens lors d’une foire spéciale.

Les Cayes aussi ont vécu la journée au son du sifflet de l’arbitre, avec un match de basketball entre deux équipes composées de joueurs issus de six quartiers, à savoir Boury, la Savane, Sous Roche, Bergeau, Derrière Fort et Sous Roche, qui accueillait l’événement sur sa plage de Gelée. Objectif : utiliser le sport comme vecteur de changement de comportement et de ciment social pour promouvoir la paix. Chacune des équipes arborait les couleurs d’un des deux organisateurs du match, à savoir le Volontariat pour le Développement d’Haïti (VDH) et la MINUSTAH, vainqueur de la rencontre par 29 points à 23. A l’issue du match, chacun des joueurs a reçu un parapluie et un poste radio offert par la Mission onusienne.

Toujours de concert avec le MJSAC, Jacmel a marqué la journée avec un match de foot, des activités culturelles et une conférence-débat sur le thème de la Journée. Pour l’occasion, le directeur départemental du ministère, Eddy Mary Penn, a rappelé le rôle que peuvent jouer les jeunes dans l’établissement d’une paix durable en Haïti car, selon lui, « la paix est vitale pour toute société et la jeunesse est le secteur vital capable de porter le flambeau de la paix au delà des frontières » a-t-il dit. Lors du débat, les jeunes, eux, ont appelé l’Etat à montrer le bon exemple en affichant un comportement non violent, en se mettant à la disposition de la population et en appliquant le Pacte international relatif aux droits économiques et sociaux récemment ratifié par le pouvoir législatif.

C’est une fillette de six ans qui a semé les graines de la paix à Miragoâne en plantant un arbuste symbolique avant la lecture du message du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Dans une ambiance festive, des primes ont été distribuées aux 80 jeunes présents lors des récitals de poésie en faveur de la paix.

Dans le Plateau central, une délégation de policiers de la MINUSTAH et de volleyeurs de Hinche s’est rendue à Thomonde, une commune décrétée zone rouge par les autorités, pour y apporter, sur le terrain de volleyball, des messages de paix. A Desdunes aussi, une commune de l’Artibonite théâtre de conflits terriens récurrents, la paix était à l’ordre du jour avec une conférence-débat sur les méthodes pour combattre la justice populaire à laquelle ont participé une soixantaine de personnes.

A noter que toute la semaine menant au 21 septembre, le Bureau de la Communication et de l’Information Publique de la MINUSTAH et sa Section RVC ont, en partenariat avec le gouvernement et les organisations partenaires locales, organisé une douzaine d’activités éducatives, culturelles et sportives dans plusieurs quartiers vulnérables de la capitale comme Delmas, Martissant, Cité Soleil, Carrefour et Champs de Mars.